Chez KTM, on clame déjà haut et fort que l’on poursuivra l’aventure en Grand Prix bien au-delà du bail en cours avec le promoteur Dorna. Mieux, les Autrichiens mettront un point d’honneur à garder la même intensité dans un engagement qui est pour l’instant unique. La firme de Mattighofen est en effet la seule des six présentes en MotoGP à jouer dans les trois catégories, du Moto3 à l’élite en passant par le Moto2. Et même plus avec la Red Bull Rookies Cup, où tout commence…
On peut dire bien des choses sur KTM mais on ne peut pas enlever à cette marque le fait qu’elle est la seule au monde à être représentée dans les trois catégories des Grands Prix. Rien ne changera dans cette démarche. Au Texas, trois pilotes KTM ont terminé sur le podium de la classe Moto3.
Aucun autre fabricant n’est en effet représenté dans les trois catégories de Grand Prix moto. Honda ne construit pas un châssis course Moto2. Yamaha, Ducati, Suzuki ou Aprilia, sont seulement en MotoGP. KTM, constructeur européen avec 261 555 motos vendues en 2018, est engagé dans la plus petite catégorie des Grands Prix et construit ses machines Moto3 monocylindre à quatre temps de 250 cc.
« Oui, nous resterons à long terme dans le Championnat du Monde Moto3 », a déclaré le PDG, Stefan Pierer, dans une interview à Speedweek. « Nous avons décidé que le vainqueur final de la Red Bull Rookies Cup se joindrait automatiquement à nous pour le championnat du monde. Nous avons été particulièrement chanceux avec Can Öncü, qui a remporté la victoire dès ses débuts en tant que pilote wildcard à Valence en novembre. Le propriétaire de l’équipe, Aki Ajo, prendra le vainqueur sous son aile. Il fait cela en plus du Moto2. En plus du MotoGP, nous allons maintenir les plates-formes Moto3 et Moto2. En Moto2, dans les équipes Red Bull composées de Aki Ajo et Hervé Poncharal, nous aurons toujours quatre pilotes potentiellement nouveaux venus dans nos équipes de MotoGP. C’est aussi un programme de réduction des coûts ».
Ce que veut dire le patron de KTM est qu’il ne se mettra pas dans une position de payer un pilote 25 millions d’euros pendant deux ans, comme l’a fait Ducati en 2017 et en 2018 avec Jorge Lorenzo. Au Texas, KTM a été heureux de voir Arón Canet, Jaume Masià et Andrea Migno, trois pilotes de ses machines monter sur le podium.
Mais il y a aussi eu un désastre en Moto2 à Austin : Pas de KTM dans les points, ce qui ne s’est jamais produit depuis l’entrée des Autrichiens dans la catégorie intermédiaire en 2017…