Les ventes se portent bien avec même une croissance en ce premier trimestre 2019 qui épate jusqu’à l’exigeant patron Stefan Pierer qui jubile de voir son pilote Pol Espargaró faire avancer le projet RC16 en MotoGP. C’est dans cette ambiance euphorique que nous vient de la marque de Mattighofen cette ambition de remettre sa marque Husqvarna sur la piste des Grands Prix. Si ce n’est pas tout à fait pour tout de suite, on ne devrait pas attendre trop longtemps tout de même. Pour le Moto3 ou le Moto2 ? Peut-être même les deux !
Chez KTM on carbure à l’ambition et on souhaite que Husqvarna devienne la seconde marque la plus vendue en Europe, derrière KTM. Avant de continuer, il est bon de faire un petit rappel historique sur ce constructeur qui était suédois à l’origine. Husqvarna a déjà été vu en Grand Prix au début des années 70 – avec la cinquième place sur 500 du suédois Bo Granath , deux fois sur le podium en 1972 avant l’aventure de la saison 2014 et les bonnes courses de Danny Kent (deux podiums) et Niklas Ajo , puis Dalla Porta (huitième en Grande-Bretagne) et Herrera l’année suivante.
Ces motos n’étaient que des KTM de couleurs différentes, blanches et bleues avec beaucoup de jaune. Le groupe KTM venait de reprendre la marque à BMW et souhaitait mettre en valeur l’opération non seulement dans le monde du tout-terrain, mais aussi sur les pistes du championnat du monde. Ces dernières années, Husqvarna a tellement grandi qu’elle est passée de six mille motos écoulées en 2013 à 48 500 l’année dernière. Les deux modèles routiers Svartpilen et Vitpilen sont nés. L’objectif de Pierer est de créer une gamme complète de routes. « Dans trois ou quatre ans » a déclaré le PDG Pierer « Je souhaite devenir le deuxième producteur européen avec Husqvarna ».
Avant d’en arriver là, il va falloir monter une gamme complète, un impératif que reconnaît Hubert Trunkenpolz, qui est le T de KTM. « Nous avons besoin de patience et d’une gamme de produits plus large. Chez Husqvarna, nous n’avons actuellement que deux modèles routiers, ce qui est un peu trop peu pour que le concessionnaire puisse disposer d’un modèle commercial décent. C’est pourquoi la patience est nécessaire. Chez KTM, il nous a fallu cinq ans pour arriver sur la route. Husqvarna prendra le même temps ».
Mais le mouvement est en cours et celui de la compétition sur piste, en Grand Prix suivra : « nous en avons parlé » confirme Mr T et le patron Pierer ajoute : « nous étions dans le sport avec Husqvarna avant. Une fois que nous aurons notre gamme Husqvarna, je n’exclus pas un retour à la compétition sur route avec la marque. Ensuite, grâce à la gamme élargie de modèles sur la plate-forme GP, nous pourrons également participer avec Husqvarna. En tout-terrain, cela fonctionne parfaitement et nos deux marques se font face. Pourquoi ne pas le faire aussi en Moto3 ou Moto2 ? Ce serait parfaitement logique » assure-t-il sur Speedweek. A suivre…
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