Johann Zarco quittera donc le navire KTM avant l’échéance de son contrat attendue pour la fin de la saison 2020. Un divorce à l’amiable qui laisse une place vacante au sein du team officiel de Mattighofen. Le poste de coéquipier de Pol Espargaró est à pourvoir et il ne peut intéresser au premier chef que ceux qui sont déjà dans la place autrichienne. En fait, il n’y en a qu’un seul et il se trouve au sein de la structure satellite du constructeur, en l’occurrence Tech3. Miguel Oliveira est précisément celui-là, mais aux spéculations qui commencent à se faire jour, le Portugais met le holà…
Le départ de Johann Zarco de l’usine KTM fait évidemment bouger les lignes et ouvre des opportunités. Mais il faut aussi se montrer prudent dans une période sensible où chaque posture va être exacerbée. Sur ce plan, Miguel Oliveira sait se montrer prudent et intelligent. Au sujet de la nouvelle conjoncture au sein de l’usine KTM engagée en MotoGP, celui qui a brillamment terminé huitième d’un stratégique Grand Prix d’Autriche commente : « je dois d’abord dire que c’est une situation bien triste pour Johann, en tant qu’homme, en tant que professionnel du sport moto et meilleur pilote d’une équipe d’usine ».
« Ce qui se passe maintenant n’est pas bon pour lui ni pour l’ensemble du projet MotoGP chez KTM. Parce que Johann est un chef de file dans le développement de la moto avec Pol Espargaro. Pour le moment, cela ne fonctionne pas comme vous l’aviez imaginé» ajoute le Portugais.
« Nous sommes à un stade du projet où nous pouvons dire que nous avons un pilote très fort avec Dani qui a beaucoup plus d’expérience que tout autre pilote KTM MotoGP » rassure-t-il néanmoins avant de conclure élégamment : « je ne peux pas assez remercier KTM. Parce qu’ils n’avaient pas nécessairement besoin de me fournir une moto d’usine en 2019. Mais c’est arrivé. Et l’usine continue également à amener des pièces sur la piste pour les tests ».
Oliveira évite donc de s’engager sur un terrain encore mouvant. Parce qu’il le sait : KTM a promis à son chef de l’équipe Hervé Poncharal, de ne pas transférer le Portugais vers l’équipe d’usine.
