Depuis que KTM, ou plus exactement le groupe Pierer Mobility AG, a ajouté MV Agusta à sa collection de blasons, la rumeur court, et galope même en Italie, que le nom de la célèbre marque apparaitrait sous peu sur les carénages des machines autrichiennes. On rappellera que celles-ci arboreront déjà, en 2023, les couleurs de GASGAS, en plus de celles de KTM. Une idée qui fait à ce point son chemin qu’elle a amené le grand patron Stefan Pierer à faire cette mise au point : MV Agusta n’ira pas en MotoGP. Et voici pourquoi…
Les inconditionnels de MV Agusta ne devraient pas être déçus par cette précision lue de Stefan Pierer sur InSella.it au sujet d’une éventuelle relation entre la marque et le MotoGP sous l’égide autrichienne. Car elle explique que ce grand nom ne sera pas considéré dans la nébuleuse autrichienne comme le sont par exemple Husqvarna ou encore GASGAS. Stefan Pierer dit ainsi : … « Notre succès en production repose sur le fait que nous utilisons des plateformes techniques, c’est-à-dire des plateformes de moteurs, basées sur le modèle de l’industrie automobile et adressons différents groupes cibles avec des conceptions et une orientation produit appropriées ».
« Nous disposons d’un plateau technique pour la production en série et d’un autre pour le sport moto. Nous faisons la promotion des différentes marques du groupe sur ces plateformes. Cela fonctionne à merveille et est efficace. Un développement dédié à chaque marque coûte inutilement cher ».
Stefan Pierer : « nous nous dirigeons vers une récession«
MV Agusta représentant sur le marché 10.000 unités avec sa technologie ne rentre donc pas dans cette stratégie de la plateforme. Et il n’y aura pas de développement dédié, au vu de la conjoncture. Une précision qui permet à Stefan Pierer d’envoyer aussi ce message, qui est en fait un avertissement… « Nous avons déjà GASGAS, mais uniquement en tant que marque. Nous n’avons pas l’intention de développer différentes technologies en parallèle, ce serait trop cher et la situation économique générale ne le permet pas ».
Le PDG développe : « nous devons voir comment nous pouvons continuer le spectacle dans le championnat du monde… Nous nous dirigeons vers une récession. C’est pourquoi nous devons garder un œil sur les développements en MotoGP. Il ne faut pas laisser exploser les coûts, par exemple en aérodynamique. Je suis curieux de voir ce que ce sera dans un an ou deux. La sortie de Suzuki est un signal d’alarme. Il se peut que d’autres usines quittent également le MotoGP si les coûts continuent d’augmenter… ». A bon entendeur…