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Cette saison, en 2020, il y aura trois débutants sur la grille de départ, dont deux seront déjà pilote d’usine. L’exception s’appelle Iker Lecuona, le plus jeune du trio de rookies, qui sera tout de même bien loti chez Tech3, team satellite d’une usine KTM qui offrira, dès les tests de la rentrée à Sepang, la même RC16 dernier cri à tous ses pilotes. Parmi eux un Brad Binder au cuir de l’usine autrichienne comme Álex Márquez chez Honda. Le Sud-Africain, qui n’a rendu les armes pour le titre Moto2 à l’Espagnol à l’illustre frère que pour trois points, donne sa feuille de route pour la campagne qui pointe à l’horizon…

Brad Binder est le vice-champion du monde Moto2 de la saison 2019. Il a laissé filer le titre vers Álex Márquez pour seulement trois unités et alors qu’il était au guidon d’une KTM bien plus compliquée à cerner que la Kalex éprouvée de son rival. Mais malgré cet écueil, il a concrétisé à cinq reprises, sur les terres de son employeur en Autriche, puis en Aragón, en Australie, en Malaisie et lors de la der à Valence. Il a aussi terminé troisième sur le circuit de Silverstone.

Un parcours probant qui légitime sa montée cette année en MotoGP, toujours chez KTM, et comme pilote officiel. Il sera donc l’équipier de Pol Espargaró, un vrai gladiateur comme lui. Un duo qui promet donc beaucoup. Cependant, celui qui est aussi un ancien Champion du Monde de Moto3 n’est pas du genre à s’enflammer. Il fera certes tout ce qu’il faut pour réussir, mais il se donnera aussi le temps de cerner son sujet : « je suis super excité parce que chacun de nous veut arriver en MotoGP. Par ailleurs, KTM devient plus fort et ils vont dans la bonne direction. Maintenant, j’ai une opportunité que je vais saisir à deux mains » assure Brad.

Binder sait qu’un défi complètement différent l’attend au MotoGP. « Une MotoGP est certainement différente d’une moto Moto2, la puissance est incroyable et l’électronique est terrifiante. J’ai trouvé la façon dont cette moto freine et l’électronique à la sortie du virage tout simplement incroyables. Vous pouvez tourner l’accélérateur à fond et la moto s’occupe du reste, ce qui est incroyable. Si vous faisiez cela en Moto2, vous produiriez un énorme highside », s’enthousiasme-t-il.

 

 

 

Aussi fascinante que soit l’application de la technologie complexe du MotoGP, le nouveau venu veut laisser le soin aux ingénieurs de s’en occuper. « Je pense qu’en tant que pilote, nous devons être aussi rapides que possible, avec le matériel que nous avons en ce moment. Je me concentre sur le pilotage et je laisse les ingénieurs faire leur travail. Ils savent ce qu’ils font et ils savent aussi ce dont j’ai besoin. » Une approche qui assurera la sérénité dans le box, à n’en pas douter…

En ce qui concerne le style de pilotage, Binder prendra comme référence son coéquipier plus expérimenté : « je pense que chaque moto a besoin de son propre style de pilotage, donc vous ne pouvez pas le savoir. Pol fait évidemment du bon travail chez KTM. S’il y a une direction dans laquelle je dois aller, c’est certainement celle du style de Pol », dit-il. Partant de là, il ne peut toujours pas faire de pronostics pour sa première saison : « honnêtement, je n’en ai aucune idée. Si je termine 20e dans la première course, ce serait une catastrophe, si ça va un peu mieux, c’est super. Mais peu m’importe où je vais commencer en MotoGP, c’est là que je me retrouve ». On rappellera que le dernier des quatre pilotes en lice sur une KTM sera Miguel Oliveira chez Tech3. En base arrière, Dani Pedrosa fait évoluer la machine avec Mika Kallio.

 

 

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