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Dans un mois, les protagonistes du MotoGP auront fait leur rentrée dans la fournaise du tracé de Sepang. Une première apparition sur la piste, pour cette année 2020, qui durera trois jours, sachant que des préliminaires auront eu lieu une semaine avant, avec les pilotes d’essai comme les débutants. Chez KTM, on attend ce moment avec d’autant plus d’impatience que l’on promet quatre motos identiques à l’œuvre. Il n’y aura donc, au départ, aucune différence entre les RC16 officielles et celles de l’allié Tech3. Et ensuite ? Le patron des sports Pit Beirer répond…

Être une équipe satellite en MotoGP, c’est à la fois une satisfaction et une frustration. Une satisfaction d’avoir un puissant allié avec qui on développe un projet d’envergure. Une frustration, car, généralement, on est servi après la structure usine en termes de pièces et de développement, quand ce n’est pas jusqu’à perdre la main sur la gestion de ses pilotes.

Le couple constitué entre KTM et Tech3 n’échappe pas à cette ambivalence, mais Hervé Poncharal aime à préciser que la balance penche définitivement du côté positif. En 2019, les automatismes et les rouages se rôdaient si bien qu’il y avait un delta entre les RC16 orange et les autres avec un ton bleu. Un écart qui ne devrait plus exister en 2020. Ou presque…

Le principe a été clairement défini par le patron de la marque Stefan Pierer : les quatre KTM engagées seront identiques dès les premiers tests IRTA à Sepang qui s’ouvriront le 7 février. Pour la suite, c’est le patron des sports Pit Beirer qui explique : « les débuts avec Tech3 ont été particuliers car il a fallu s’adapter au fait de s’occuper non plus de deux mais de quatre pilotes. Mais je peux vous assurer que dès le Grand Prix d’Autriche en août, Miguel Oliveira avait la meilleure moto qu’on pouvait lui fournir, bien qu’évoluant dans une structure satellite. »

« Nous avons donc prouvé assez vite que notre politique n’était pas de priver notre partenaire de quelque nouvelle pièce que ce soit. Nous avons complétement impliqué Hervé Poncharal dans le développement de notre moto » assure Beirer qui ajoute. « Il est cependant vrai qu’à l’avenir, il y aura une évolution que vous ne pourrez d’abord donner qu’à un seul pilote avant de la livrer aux autres. Mais elle arrivera toujours afin qu’il n’y ait pas de différences entre nos deux écuries. »

Certes, mais qui aura la primeur de la nouveauté ? Beirer assure que ce sera au mérite et non pas au statut ! « Lorsqu’une évolution pourra être proposée, il est bien clair qu’elle ira d’abord au pilote le mieux classé au championnat. » C’est ce qui s’appelle créer une émulation interne…

Beirer termine ainsi sur Speedweek : « je suis plus détendu cette année qu’il y a un an. Car je sais que nous allons commencer avec quatre motos identiques. Ce qui veut dire qu’une évolution pourra s’adapter sur toutes nos motos. Si vous faites la saison avec différentes machines, comme continuer avec des versions 2019, il y double de travail. Il devient compliqué de continuer avec des anciennes versions plutôt que de fournir la même moto aux quatre pilotes. »

Une remarque à méditer en pensant au cas Ducati qui aura sur la piste quatre GP20 et deux GP19 cette saison, dont une de ces dernières sera entre les mains de Johann Zarco.

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