Kevin Schwantz, l’ancien pilote légendaire de MotoGP, a récemment partagé ses réflexions sur l’état actuel du championnat lors d’une interview sur le podcast Paddock Pass. Schwantz a abordé plusieurs sujets clés, et notamment celui de la crise des constructeurs japonais en MotoGP, un véritable choc pour sa génération …
Kevin Schwantz a ainsi exprimé son étonnement de voir les grandes marques japonaises comme Yamaha et Honda lutter en fond de grille, une situation qu’il n’aurait jamais imaginée : « chaque fois que nous voyons le classement et la dernière période de la Q2 arriver, vous regardez et il y a six motos japonaises en arrière-plan. C’est incroyable. »
Il attribue cette situation en MotoGP à une certaine rigidité des Japonais dans leur approche traditionnelle face aux innovations des marques européennes comme Ducati, Aprilia et KTM : « les Japonais sont tellement figés dans la façon dont ils ont toujours fait les choses. Et jusqu’à l’arrivée d’une Ducati, d’une Aprilia ou d’une KTM, cela a suffi. » Et il ajoute : « ils se battent entre eux. Ils se battent pour essayer de marquer ce dernier point, ou deux ou trois ».
Kevin Schwantz : « on ne voit pas les gars de Honda terminer les courses. Ils ne reçoivent donc pas beaucoup de données et d’informations »
Schwantz n’en revient donc pas : « pour moi, voir Yamaha et Honda coincés derrière tout le monde est quelque chose que je ne pensais pas voir de ma vie ». Le Texan a également noté les difficultés spécifiques auxquelles Honda et Yamaha sont confrontés : « Honda compte quatre pilotes, Yamaha seulement deux. Je ne peux pas voir pour qui le redressement sera le plus rapide. Je ne sais pas, mais on ne voit pas les gars de Honda terminer les courses. Ils ne reçoivent donc pas beaucoup de données et d’informations sur la course elle-même ».
La tâche qui attend les deux constructeurs japonaise sera donc longue et difficile. « Ils travaillent sans arrêt, j’en suis sûr, au Japon, tant chez Yamaha que chez Honda, pour essayer de résoudre les problèmes » annonce l’ancien officiel Suzuki. Mais le manque de données de course complètes en plus d’une méthode générale toujours à revoir rend la tâche encore plus difficile pour ces équipes loin de leur gloire d’antan pourtant pas si lointaine.