Kevin Schwantz n’est pas du genre à garder sa langue dans sa poche et, lorsqu’il parle, il ne la retourne pas plus sept fois dans sa bouche. Or, l’Américain est d’autant plus impitoyable lorsqu’il s’agit de parler de Suzuki, une marque qui est aussi sa vie, vécue avec passion sous le blason de 1986 à 1995. Déjà, l’été dernier il avait mené une charge sans merci contre Andrea Iannone, accusé de prendre sa mission de leader du projet GSX-RR avec beaucoup trop de légèreté et peu de conviction. Des reproches qu’il réitère en guise de vœux 2018…
Au vu des derniers résultats d’ensemble de Suzuki en Grand Prix, on aurait pu croire que Kevin Schwantz se serait calmé sur le sujet Iannone. Mais c’est mal le connaître et sur Tuttomotoriweb, il n’a pas varié d’un pouce sur le thème Joe le Maniac : « je ne pense toujours pas que Iannone ait donné 100% la saison passée. Et c’est tout simplement inacceptable. Comme leader de projet, vous devez vous dévouer corps et âme. Car c’est à vous de donner l’impulsion et la direction que suivra l’équipe ».
« Si vous ne faites pas ça, vous n’êtes pas en mesure de donner les bonnes informations à l’équipe et ainsi de faire progresser la moto. 95% des motos du plateau sont agréables à piloter. Le plus important est de trouver les 5% restants. C’est la différence entre une bonne moto et une moto qui ne finit pas dans les dix premiers ».
Du coup, Schwantz suggère à Suzuki de carrément revoir son casting : « Rins aurait pu prendre sa part, mais il n’avait pas d’expérience alors tout est tombé sur les épaules de Iannone. Il n’a pas assumé. Je pense, sans le moindre doute, qu’il faudrait commencer par chercher un autre pilote ».
Et c’est même le bon moment pour y penser puisque le marché des transferts va particulièrement s’activer avec l’échéance des contrats des ténors. Dovizioso serait un gendre idéal et cette opportunité pourrait lui permettre de faire levier sur Ducati pour faire aboutir ses exigences. On rappellera par ailleurs que si Suzuki en est arrivé à faire avec deux nouveaux pilotes en 2017, c’est parce que Davide Brivio n’a pu non seulement retenir Viñales, mais a aussi fait fuir Aleix Espargaró en manque de considération. Un Davide Brivio tout de même épargné par Schwantz…