Après trois saisons en GP 500 de 1996 à 1998 sur Yamaha puis sur Modenas KR3, Kenny Junior signa chez Suzuki en 99 et demeura trois ans chez ce constructeur, avec en point d’orgue le titre de Champion du Monde obtenu en 2000 lors du Grand Prix du Brésil à Jacarepagua. Il disputa ensuite six saisons en MotoGP de 2002 à 2007, sur Suzuki puis KR211V et 212V, sans victoire et avec 4 podiums.
Si son père Kenny Roberts a toujours été très volubile au niveau des décibels, Junior par contre s’est toujours montré beaucoup plus discret. Avec 185 courses, 8 victoires, 22 podiums et 10 pole positions, il aurait certainement beaucoup à dire, mais a choisi le calme, la tranquillité et la discrétion, contrairement à ses antécédents paternels.
Âgé désormais de 46 ans, car né le 25 juillet 1973 (l’année du premier titre Number One AMA de son père) Kenny junior et sa femme Rochelle ont leur famille maintenant au centre de leurs préoccupations : ils ont une fille Ashley (10 ans) et un fils (9 ans) nommé Logan.
« Mes enfants ne savent pas que j’ai fait de la course » reconnait Kenny. « Tout ce qu’ils savent, c’est que leur grand-père était un pilote de course. »
« A la fin de ma propre carrière, j’ai raccroché après le GP de Barcelone en 2007 et j’ai ensuite mené une vie détendue en Californie. Par exemple, je n’ai plus jamais pris l’avion de 2007 à 2013 et je n’ai jamais quitté les USA. Ce n’est qu’en 2013 que je suis allé au Japon avec mon père pour une course sur invitation. »
Physiquement, il se la joue cool : « Je me suis assez entraîné durant ma carrière pour le reste de ma vie. À part le ski, je ne fais plus de sport. »
Avec le ski, « Little Kenny », qui agit parfois encore comme un ambassadeur de Suzuki, a découvert une nouvelle activité et une nouvelle passion. « J’avais l’habitude de skier très rarement. Mais depuis quatre ans, j’en suis fou ! »
« Nous possédons un appartement dans la station de ski de Lake Tahoe. Ce n’est qu’à deux heures d’ici. Nous retirons les enfants de l’école pendant trois mois en hiver, où ils pratiquent l’enseignement à domicile, pour qu’ils puissent skier presque tous les jours. On a passé entre 30 et 45 jours à skier ces derniers hivers ».
Kenny Roberts junior n’a pas toujours eu un parcours facile en GP. Au début de sa carrière en Championnat du Monde, Papa Kenny lui a dit clairement : « Tu dois garder une chose à l’esprit : En tant que pilote de course, tu devras être aussi bon que ton père. »
En 2006, Kenny est retourné dans l’équipe KR de son père (après six ans chez Suzuki) qui entre-temps, après de nombreuses années de succès chez Yamaha, avec la Modenas 500 trois cylindres, la V4-KTM 990 et la Proton V5 fabriquée par ses soins, a connu quelques erreurs techniques. Avec un châssis KR fait maison et des moteurs V5 Honda, Kenny Jr a remporté quelques succès respectables au cours de la saison 2006 : il a obtenu deux troisièmes places en GP.
Avec la sixième place finale, Roberts Jr a obtenu le meilleur résultat final dans le classement des pilotes pour l’équipe KR depuis qu’ils ont construit leurs propres véhicules.
En 2007, l’équipe Honda KR a reçu les nouveaux moteurs de 800 cm3, mais la saison n’a pas commencé de façon très prometteuse. Kenny Jr s’est vite plaint de problèmes de motivation et a laissé sa place dans son équipe à son frère cadet Kurtis à partir du GP de Barcelone.
Ce qui était initialement prévu comme un temps de repos s’est finalement avéré être une démission définitive. Car le champion du monde 2000 n’a plus jamais pris ensuite le départ d’une course.
Photos © Motogp.com / Dorna, Suzuki
Source : Speedweek.com