Depuis son retrait du championnat du monde MotoGP en 2008, Kawasaki a suscité de nombreuses interrogations. Pourquoi ce géant japonais a-t-il choisi d’abandonner la catégorie reine pour se concentrer sur le WSBK ?
Kawasaki a confirmé selon cette source qu’un retour en MotoGP n’est pas à l’ordre du jour, citant des raisons financières, logistiques et stratégiques. Cette annonce reflète un choix pragmatique, basé sur les défis rencontrés par le constructeur lors de sa participation à la catégorie reine entre 2002 et 2008.
Pendant ses sept saisons en MotoGP, Kawasaki a réalisé quelques performances notables. Shinya Nakano a décroché une troisième place mémorable au Grand Prix du Japon en 2004, et l’équipe a obtenu une deuxième place au Grand Prix de Chine en 2005. Cependant, la Ninja ZX-RR, malgré ses progrès, n’a jamais atteint un niveau de compétitivité suffisant pour rivaliser régulièrement avec les meilleures machines du plateau.
Cette difficulté à performer, combinée à des coûts exorbitants, a poussé Kawasaki à se retirer fin 2008, en pleine crise économique mondiale. Aujourd’hui, les règles strictes pour les nouvelles équipes d’usine et un calendrier de course plus intense dissuadent également le constructeur de revenir en MotoGP.
Kawasaki ne pense plus au MotoGP
Kawasaki a trouvé son terrain d’expression idéal en World Superbike (WSBK). Depuis 2013, la marque japonaise a remporté plusieurs titres mondiaux, avec Tom Sykes et surtout Jonathan Rea, qui a dominé la discipline à partir de 2015. Ces succès illustrent l’alignement parfait entre les objectifs de Kawasaki et les spécificités du championnat WSBK.
Le WSBK offre une vitrine plus accessible, avec des machines dérivées de modèles de série, qui reflètent directement le savoir-faire de Kawasaki auprès de ses clients. Cette stratégie s’avère également plus rentable que l’investissement massif requis pour le MotoGP.
Pour Kawasaki, le MotoGP représente un environnement exigeant, tant sur le plan financier que technique, ne correspondant pas à ses priorités actuelles. En s’appuyant sur son succès en WSBK, le constructeur maximise son retour sur investissement tout en renforçant son image de leader dans le domaine des motos de série.
Ce choix montre que, parfois, il vaut mieux exceller dans une discipline qui correspond à ses forces plutôt que de se disperser dans des défis moins alignés avec ses objectifs.