MotoGP, Juan Llansá : l’ombre de Jorge Lorenzo pendant 21 saisons s’exprime en pleine lumière

Le MotoGP continuera donc sa route sans un Jorge Lorenzo qui est inscrit dans son livre d’or avec cinq titres mondiaux. Un choix de la retraite prononcé lors du dernier Grand Prix de Valence, qui clôturait la saison 2019. Une décision finalement assez vite passée par pertes et profits puisque l’attention s’est tout de suite portée sur sa succession. Por Fuera laissera pourtant un vide. Et un homme dans le paddock. Il s’agit de Juan Llansá, son alter ego durant 21 campagnes. Qui mieux que lui peut nous livrer le sentiment profond du champion ?

Le dernier Grand Prix de Valence a changé la vie d’un homme. Il s’agit de Juan Llansá qui a appris officiellement qu’il ne vivra plus la compétition moto avec Jorge Lorenzo. Ce dernier a en effet décidé d’en terminer avec une carrière de pilote professionnel. Dans une interview exclusive au journal El Español, il parle de l’après : « j’ai des picotements dans le corps qui ne partent pas. Ce sentiment contradictoire qui se produit lorsque vous avez une joie et une déception. Je suis content pour Jorge, car je pense qu’il a pris la bonne décision. Mais je suis aussi triste parce que nous avons vécu 21 ans ensemble. La relation ne se termine cependant pas, mais il empruntera un chemin et moi, un autre »,

Llansá a accompagné Jorge Lorenzo durant 21 saisons et dans toutes les équipes pour lesquelles le Majorquin a couru. Il côtoie le pilote depuis qu’il a l’âge de 10 ans. Le Barcelonais pense-t-il qu’il retrouvera un jour son champion sur une MotoGP ? « Je ne sais pas, cela dépend de beaucoup de choses. Personnellement, je ne crois pas que son avenir se poursuivra dans le monde des motos. Je pense que son avenir est hors de ce monde. Maintenant, pour le moment, il veut profiter de la vie. Je suis d’accord avec sa décision, mais je pense qu’il aurait été compétitif sur trois ans. De cette façon, nous nous serions retirés ensemble ! »

L’entretien se termine sur l’incontournable galerie des souvenirs : « les cinq titres mondiaux bien sûr, mais je me rappelle également la course sur le circuit brésilien de Jacarepaguá, en 2003, où il a remporté sa première victoire en championnat du monde. Je garde les bons moments que nous avons vécus, mais je garde également les mauvais parce que ce sont eux qui vous mènent vers les bons. C’est dans ces moments difficiles que j’ai appris », a-t-il conclu.