Avec le Kazakhstan, Jorge Viegas, président de la FIM a été déçu, c’est le moins que l’on puisse dire, par les interlocuteurs avec qui il a échangé pour organiser un Grand Prix au pays des steppes. Mais il a compris, un peu tard, qu’ils n’avaient pas l’ambition de mettre leur tracé de Sokol aux normes de sécurité du MotoGP, ce qui l’a amené à annuler l’étape, replongeant le paddock dans une torpeur estivale de cinq semaines que voulait absolument éviter le promoteur Dorna. Il reste maintenant à s’accrocher à l’espoir d’aller toujours en Inde, mais dans ce cas, on pourra toujours se rabattre sur Aragon en cas de nouvelle déconvenue. Pendant ce temps, Portimao numérote ses abattis…
Car Jorge Viegas s’est cette fois fermement saisi du dossier des bacs à gravier qui bordent la piste située en Algarve. Cela fait de nombreuses années qu’ils font l’objet de critiques, n’étant manifestement pas aux normes, mais cette fois c’est juré, on va s’en occuper. Il faut dire qu’entre la chute de Di Giannantonio lors du dernier test de l’intersaison et la grave accident dont Pol Espargaró a été victime lors du vendredi qui ouvrait le Grand Prix du Portugal inaugural de la saison, on est passé trop près du drame à chaque fois pour continuer à vivre dans le déni.
Alors le président de la FIM en fait une affaire d’honneur national, puisqu’il est lui-même portugais. Sur ce dossier, on lit de lui sur motorcyclesports : « la FIM s’est rendue plusieurs fois à Portimao. Je viens d’en parler avec Paulo Pinheiro, avec le responsable du circuit. Il y a des travaux à faire et ceux-ci doivent être réalisés, pas pour le MotoGP de l’année prochaine, mais pour dès les Superbikes de cette année, car l’homologation en termes de sécurité est la même ».
Jorge Viegas : « nous n’allons pas leur faciliter la tâche, nous ne pouvons pas »
Le Portugais a poursuivi : « il y a donc un engagement à respecter. Je pense que Paulo Pinheiro fera le travail, mais il faudra qu’il le fasse d’ici le Superbike de cette année. Parce que le problème du gravier est très simple. Le gravier sert d’amortisseur et les motos, ou les voitures, lorsqu’elles atteignent le gravier doivent être enterrées, et le gravier de Portimão est compact. C’est comme le sol en agriculture, il faut le travailler. De plus, le gravier de Portimão doit être de dimension réglementaire. Il doit être plus petits, plus ronds… Beaucoup a déjà été fait, mais il reste encore quelques virages à voir, notamment celui où Pol Espargaró est tombé. Nous n’allons pas leur faciliter la tâche, nous ne pouvons pas ».
À la question de savoir si le Grand Prix du Portugal pour 2024 n’avait pas encore été confirmé, Viegas a répondu : « pour l’instant, ça l’est. Maintenant, il y a une date limite, et comme je l’ai dit, la date limite est celle des courses de Superbike. Si rien n’est fait, il n’y aura ni Superbike, ni MotoGP. C’est ainsi, mais je suis tout à fait convaincu que tout sera prêt d’ici septembre ». Pour rappel, le Championnat du monde de Superbike se tiendra à Portimão entre le 29 septembre et le 1er octobre.