MotoGP, Jorge Viegas, Président de la FIM donne sa directive : « il faut ramener les constructeurs japonais au sommet »

Jorge Viegas se fait du mouron. Le trou d’air que traverse actuellement les constructeurs japonais en Grand Prix est de plus en plus redouté comme carrément le trou noir qui pourrait absorber toute la compétition moto, qui passe, depuis des décennies, par la participation et le succès des blasons venus du pays du soleil levant. Son crépuscule contemporain angoisse jusqu’aux plus hautes instances fédérales, à l’instar d’un Président de la FIM qui semble plus s’inquiéter d’un éventuel retrait des marques nippones que de se féliciter du redressement, par le succès, de l’industrie européenne.

Le Président de la FIM Jorge Viegas est-il allé un peu trop loin dans cet entretien à GPOne où il constate, pour mieux la regretter, la perte de compétitivité des marques japonaises en Grand Prix ? Car dans son exposé, il pose l’impératif d’un retour aux avant-postes desdits constructeurs, jusqu’à faire comprendre que le nécessaire pourrait être fait à son niveau pour que cela se matérialise.

Jorge Viegas : « je suis inquiet, bien sûr »

Le Président pose ainsi le débat en MotoGP : « désormais sur 22 motos, il n’y a que 6 motos japonaises, et il arrive aussi que ces six motos soient les dernières du classement. Quelque chose d’impensable il y a à peine 3 ans ».  Puis il reconnait : « je suis inquiet, bien sûr. Il faut ramener les constructeurs japonais au sommet et eux aussi sont très désolés de cette situation ».

Mais pourquoi cet impératif, qui est de l’ordre de la stratégie des entreprises concernées, doit-il être une préoccupation fédérale ? Réponse : « nous avons besoin d’une comparaison égale entre les constructeurs japonais et européens, c’est quelque chose qui fait partie du championnat du monde MotoGP ». Sinon ? Sinon, c’est le spectre du retrait, de la capitulation en rase campagne qui sont redoutés.

Pourtant, Le même Jorge Viegas assure que ce n’est pas d’actualité chez les intéressés : « j’ai eu l’occasion de parler avec les dirigeants de Honda et Yamaha. Également avec ceux de Suzuki, qui sont absents mais m’ont dit que leur objectif était de revenir un jour. Honda et Yamaha m’ont assuré qu’ils sont totalement concentrés sur leur tentative de revenir au sommet ». Puis il termine : « je pense que nous reviendrons à un nivellement ».