C’est une nouvelle petite phrase du président de la FIM Jorge Viegas qui pose la question de savoir si ce haut responsable du monde de la moto, et théoriquement celui qui est au sommet, rêve tout haut, ou s’il est très bien informé. Par sa position, on penche a priori pour la seconde hypothèse, mais les faits ont déjà démontré que certaines de ses prises de position étaient reprises de volée par les intéressés. Cela étant dit, dans ce cas, on ne demande qu’à le croire…
Jorge Viegas est un président de la FIM qui prend position de manière tranchée sur des sujets sensibles. Jusqu’à surprendre ceux sur lesquels il s’exprime. On se souviendra que, dès le soir de sa réélection, il avait déclaré avec l’assurance de ceux qui savent, qu’entre Yamaha et la VR46, l’accord n’était pas loin pour un partenariat en MotoGP. « Cette situation de deux Yamaha ne sera que pour 2023. En 2024, l’équipe Rossi de Valentino passera de Ducati à Yamaha ».
Une certitude qui avait fait réagir la VR46. Alessio ‘Uccio’ Salucci, team principal de la VR46 avait alors remis les choses dans l’axe : « je ne sais pas pourquoi Viegas a lâché cette bombe, c’est un peu étrange car nous n’en savons rien. Pour la énième fois, je répète que nous avons un contrat de trois ans avec Ducati qui expirera fin 2024, avec la possibilité de le renouveler pour deux autres années. Nous le respecterons certainement, puis nous verrons en 2025 s’il faut continuer ou non. Comme je l’ai toujours dit, pour nous l’important c’est d’avoir des motos compétitives ».
Un position qu’il a confirmé lors de la dernière présentation de son équipe en vue de la saison 2023 de MotoGP. Et Uccio avait conclu : « je ne sais pas comment cette rumeur est née mais s’il y a quelque chose de vrai, ce serait mieux qu’on nous la communique aussi ».
Jorge Viegas : « le départ de Suzuki est difficile à accepter en tant que passionné«
Nous étions en décembre et nous voilà en mars où l’on constate que rien ne décourage Jorge Viegas. Sur MOW, on découvre ainsi une nouvelle projection sur l’avenir : « je suis vraiment désolé que Suzuki soit parti. Quand je leur ai parlé, ils m’ont expliqué leur décision et la nécessité de réduire les coûts, et je comprends cela, mais c’est difficile à accepter en tant que passionné ». Et puis il lâche la bombe : « mais ils ont dit qu’ils aimeraient revenir ».
On ne demande que ça, tandis que Dorna garde au chaud les deux places que Suzuki a abandonné sur la grille de départ du MotoGP pour un constructeur qui serait motivé par le défi : « nous n’allons pas continuer avec cinq fabricants encore longtemps et nous avons déjà des demandes de nouvelles entrées » avait déclaré le PDG de Dorna Carmelo Ezpeleta au moment du départ de Suzuki. Certes, mais l’attente commence à durer et, au fur et à mesure que l’on s’approche de la fin 2026, qui est la date de péremption du règlement technique actuel, il devient de plus en plus illusoire de voir un constructeur lancer des investissements dans un projet à la durée de vie de seulement trois saisons, au mieux.