Dans un paddock où la moyenne d’âge est assez basse, Jorge Martin montre qu’en Grand Prix on peut avoir seulement 24 ans et être déjà une sorte de grand frère. Le pilote Pramac, qui attend impatiemment la décision de Ducati au sujet de sa seconde moto officielle à prendre à côté de celle de Pecco Bagnaia, est un espoir de la catégorie MotoGP qui commence à concrétiser, mais il ne reste pas concentré sur son propre sort. Il a ainsi décidé de soutenir autant qu’il le peut le jeune Fermin Aldeguer.
Fermin Aldeguer n’est pas un rookie en Moto2 cette saison, mais il a éclaté sur la scène internationale en réalisant la pole position du Grand Prix d’Argentine. Il s’agissait de la troisième course de l’année et à 16 ans et 332 jours sur sa Boscoscuromoto, il venait de sortir de la statistique soulignant le pilote le plus précoce dans la réalisation d’une position de pointe de la catégorie intermédiaire un certain Jorge Lorenzo. Ce dernier avait attendu ses 18 ans et 31 jours pour commander une grille de départ de ce qui était alors la 250cc.
Certes, la suite a été moins rose pour l’Espagnol qui a d’abord chuté dans ce Grand Prix à Termas de Rio Hondo, bien aidé par Celestino Vietti, et cette renommée soudaine l’a comme tétanisé. Il faudra en effet attendre le Sachsenring pour le revoir dans un top 5 final tandis que son nouvel équipier de 20 ans, Alonso Lopez, a montré que l’exploit était aussi à sa portée.
Jorge Martin : « j’essaie de l’aider«
Managé par Hector Faubel qui sait que son pilote a attiré l’œil des chasseurs de tête en MotoGP, Fermin Aldeguer peut compter sur une belle amitié professionnelle avec Jorge Martin. Ce dernier l’a en quelque sorte pris sous son aile. Les deux pilotes vivent et s’entraînent ensemble en Andorre. « J’essaie de l’aider », a déclaré l’équipier de Johann Zarco.
Il ajoute : « il aurait pu se battre pour la deuxième place avec une meilleure position sur la grille lors du Grand Prix d’Allemagne » a déclaré l’ancien Champion du Monde Moto3. Martin et Aldeguer passent beaucoup de temps ensemble, qu’il s’agisse de parcourir le circuit les week-ends de Grand Prix ou de s’entraîner ensemble en Andorre. « J’ai un appartement là-bas et il paie tous les mois, mais bien sûr j’ai eu un bon prix parce que nous sommes amis » plaisante un « Martinator » qui a ainsi révélé sur Speedweek une facette de sa personnalité qu’on ne lui connaissait pas.
