Avant de se lancer dans ce qui sera la dernière partie de sa carrière avec Ducati, Jorge Lorenzo se lâche, montrant ainsi qu’il ne considère pas sa période rouge comme un échec tout en se préparant avec délectation pour la prochaine, avec Honda et Marquez. Des propos qui en disent long sur un état d’esprit combatif qui animera encore un moment le MotoGP…
Au média « Il Corriere della Sera », Por Fuera parle de Marquez, de Dovizioso et de Rossi. En prévenant l’un tout en égratignant l’autre pour mieux encenser le dernier, le Majorquin se projette déjà en 2019… Car pour cette saison 2018, c’est déjà plié : « Valentino est second avec 46 points de retard et moi je suis à 80 longueurs. Si ce championnat s’ouvre à nouveau, c’est parce Marquez aura fait des erreurs où qu’il se sera fait mal ».
Continuant sur Marquez, il se place déjà comme celui qui sera son futur équipier : « être avec lui dans le même team sera une opportunité pour nous deux. Tout résidera dans la gestion de la fatigue mentale. Et je connais très bien cet aspect, je l’ai géré pas mal de fois dans ma carrière ».
Et il faut dire qu’il a été à bonne école avec Valentino Rossi sur lequel il commente avec bienveillance : « être dans le même équipe que lui m’a beaucoup aidé. Il est intelligent et il sait parfaitement exploiter au mieux toutes les facettes de son talent. Il oblige à donner le meilleur de soi, mais il ne doit pas être imité. Il est unique. Il fait partie du patrimoine du championnat. Il est toujours aussi fort, même si c’est de plus en plus dur. Je le crois capable de gagner un dixième titre l’an prochain et encore un autre. Cela ne dépend pas de lui mais de sa Yamaha. Il est comme Peter Pan, il a toujours 20 ans ».
Pour Dovizioso, l’approche est plus froide… « Je me suis sincèrement réjoui de ses succès, tandis qu’il était toujours critique à l’égard de mes bonnes performances en faisant le distinguo sur le fait que c’était en essai ou lors de tests. La Ducati est une moto nerveuse qui nécessite une certaine forme physique. Moi, j’ai un style de pilotage plus doux avec la moto. J’ai eu des problèmes d’ergonomie qui me fatiguait sur la moto et la lumière est venue en étudiant le travail fait sur le réservoir de Rabat ».
Il termine : « j’ai des amis, une belle vie, le mariage avec Ducati aura été court mais intense. J’ai beaucoup appris et j’ai apporté ma contribution à ce que sera la prochaine moto. Je ne sais pas si je reviendrai un jour avec eux, il y a encore du temps à passer et plein de choses à faire dans la vie ».
