Jorge Lorenzo a fini sa carrière en tant que pilote officiel Honda, et cette issue lui a été plus imposée par les circonstances que le fruit d’une mure réflexion aboutissant sur un choix personnel. A cette époque, Por Fuera vivait une période difficile avec une RC213V aussi compliquée que celle d’aujourd’hui et la fracture d’une sixième vertèbre après une énième chute a été comme un signal qu’il était temps de passer à autre chose. Et lorsqu’il regarde la situation actuelle de la marque en MotoGP, il se dit que rien n’a changé… Ou presque. Car il y a tout de même un élément nouveau : l’absence de Marc Marquez.
Lorsque Honda enfilait les victoires comme d’autres les perles avec le seul Marc Marquez, Alberto Puig enivré par tant de rasades de Prosecco aimait à dire que les apparences étaient trompeuses et que c’était l’œuvre de Honda qui brillait ainsi au firmament, plutôt que l’exploit d’un homme. Avec l’octuple Champion du Monde blessé puis convalescent comme toujours forfait, le même Puig a eu le temps de dégriser, et peut-être entendra-t-il ce souvenir de Jorge Lorenzo, relayé sur Tuttomotoriweb…
Le désormais commentateur sur Dazn dit ainsi : « nous parlons du fait que Honda est au plus mal, mais la vérité est que Marc Marquez n’est pas là. Les autres pilotes n’ont pas empiré leurs résultats ». Il ajoute : « je crois que Marc avec cette moto et à 100% physiquement continuerait à faire la différence, à gagner des courses et à se battre pour le championnat du monde. Je pense qu’avec Honda, avec Ducati et avec pratiquement n’importe quelle moto, il gagnerait ».
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Jorge Lorenzo : « j’ai beaucoup chuté, je n’avais pas confiance en l’avant, quand tu poussais un peu trop tu volais, mais Marc a toujours gagné«
Cela étant dit, il rappelle ses propres malheurs, tout quintuple Champion du Monde qu’il était à l’époque : « j’ai testé la moto après la course de Valence 2018 et ce n’était pas mal. Je pense avoir terminé septième ou neuvième de cette épreuve, puis quatrième de la suivante à Jerez. Puis j’ai essayé la moto 2019, mais elle ne tournait pas, elle ne freinait pas. Mais avec ça Marc a fait le meilleur championnat de sa carrière ». Il termine : « j’ai beaucoup chuté, je n’avais pas confiance en l’avant, quand tu poussais un peu trop tu volais. Mais Marc a toujours gagné… ».
Des remarques qui confirment cette nécessité avancée par Alberto Puig de voir Marc Marquez aux prochains tests à Misano pour avancer sur la RC213V millésime 2023. De même, lorsque l’on voit comment la Yamaha s’est fondue dans le style de pilotage de Fabio Quartararo, à tel point que, comme chez Honda, les équipiers de marque n’existent plus, on se dit qu’il ne vaut mieux pas que le Français se blesse pour l’usine d’Iwata. Pendant ce temps, Ducati a fait une moto pour tous, mais elle court après la Yamaha d’un seul pour le titre…
