Jorge Lorenzo est donc, à 32 ans, un retraité que tout le monde regrette. Lorsqu’il a annoncé son départ du paddock, celui qui était alors un officiel Honda semblait soulagé et convaincu de son choix. Deux sentiments qui pourraient aujourd’hui se confronter car le retour de Por Fuera sur une MotoGP, estampillée du logo Yamaha, avec la mission d’être un pilote test, est à prendre sérieusement en considération. Reste que le fait d’avoir réellement échappé à une paralysie est encore bien ancré dans l’esprit du quintuple Champion du Monde. La preuve…
Jorge Lorenzo a raccroché son cuir et rangé son casque au soir du dernier Grand Prix de la saison à Valence pour mieux faire sa valise et partir vers Bali avec un billet, disait-il, sans retour. Puis il a fait une escapade au Japon pour une célébration avec Honda avant de reprendre pied en Europe. Depuis, on lui promet un retour chez Yamaha, en tant que pilote test de la M1…
Ce ne serait pas tout à fait un revirement, puisque ce dernier serait acté avec un retour comme pilote titulaire. Une perspective qu’il serait imprudent de considérer à ce stade, au vu de l’entretien accordé par le Majorquin au média BT Sport. Une interview de laquelle il ressort une peur des blessures encore vivace : « ma décision de partir a été accélérée par des blessures. Si je n’en avais pas eu autant, je serais resté pour essayer d’être compétitif avec Honda. Quand j’ai commencé, j’avais 5 blessures graves, et lors de la dernière subie, je me suis cogné la tête et je ne me souvenais de rien. »
Jorge Lorenzo a ensuite poursuivi : « malheureusement, ce fut une série de combinaisons : la moto qui ne correspondait pas à mon style, peu de motivations et un manque de patience pour attendre une autre année à l’âge de 32 ans. Les blessures au dos sont difficiles et dans le pire des cas, vous pouvez être paralysé alors je ne voulais plus tomber. »
Le pilote Honda a ensuite conclu : « après le crash des tests de Barcelone, nous avons examiné les images et à partir de ce moment-là, j’ai commencé à avoir peur de me blesser. Puis je suis retombé à Assen. Dès lors je me suis demandé ce que je faisais là, puis j’ai pensé à me donner une autre chance, mais la vérité est que je n’ai plus trouvé les raisons. »