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Finalement, à bien y regarder, et au vu des expériences passées, l’installation de Jorge Lorenzo chez Ducati et sur la Desmosedici à tous les airs d’une chronique annoncée. Ils ont été nombreux avant lui, et non des moindres, à se rendre compte des efforts qu’il faut déployer pour dompter une machine sortie des ateliers de Borgo Panigale. Sauf à être doté d’un don. Ce qui fait exception à la règle. Et Lorenzo ne fait pas exception.

Cependant, la surprise est mauvaise et d’abord parce que les discours convenus qui ont suivi la signature officielle promettait que tout ceci relevait du passé. La Desmosedici s’était améliorée, domptée par la baguette de Gigi Dall’Igna qui ferait de la GP17 l’animal apprivoisé.

Les premiers tours de roue à Valence ont fait croire à l’impossible, puis la rentrée à Sepang a été compliquée avant de connaître le chemin de croix de Phillip Island. A maintenant pratiquement vingt jours du premier Grand Prix de l’année au Qatar, Por Fuera a de quoi évaluer ses forces. Et à l’écouter, elles ne seront pas suffisantes pour lui garantir une sixième couronne en 2017.

Dans un entretien offert à la radio « El Largero » et repris par mundomotero, Lorenzo lâche le morceau : « je ne m’attendais pas à rencontrer autant de difficultés en changeant ainsi d’équipe. Cela va finalement demander plus de temps d’adaptation que ce que je pensais ».

Un délai qui pourrait bien être celui de la saison 2017 : « c’est difficile de m’imaginer me battre pour le titre mondial si les choses ne changent pas, à moins que la réussite soit avec nous. La moto doit être compétitive sur tous les circuits. Je suis motivé comme jamais et je veux adapter mon pilotage à la Ducati. Gagner ne sera pas impossible, mais ce sera très difficile. Je suis de ces pilotes qui ont besoin de beaucoup de temps pour s’adapter à une moto différente ». Et la Ducati est sans doute la moins semblable de tout ce qui roule en MotoGP.

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