Jorge Lorenzo en a terminé avec sa période rouge. Un parcours chez Ducati aux airs de montagnes russes. Il a autant raclé les bas-fonds qu’il a tutoyé les étoiles. Même si trois victoires sont venues agrémenter un bilan de deux ans qui ne peut donc être négatif, un goût d’inachevé restera entre les parties en présence. Por Fuera file maintenant vers Honda. Mais il l’avoue : un an de plus sur la Desmosedici, et il aurait pu rejoindre Casey Stoner au palmarès de la marque…
Hélas, l’histoire s’est finie un peu en queue de poisson. La chute d’Aragon a entamé une mauvaise série puisque l’accident de Buriram a suivi. Un fait dû à un souci technique. Puis le forfait du Motegi a suivi comme celui de Sepang. A Valence, les conditions n’ont pas rassuré un pilote encore en convalescence et aux priorités autres déjà définies. C’est donc une douzième place qui sera le dernier classement du Majorquin avec les Italiens.
Mais cette saison 2018 restera dans ses bons souvenirs : « la première victoire au Mugello a été spéciale, comme en Italie avec une moto italienne. Il me manquait juste d’être italien, mais au moins j’étais latin« , a déclaré Lorenzo. « C’était très spécial car c’est arrivé après un an et demi de difficultés. Lors de la course suivante, nous avons remis ça à Montmelo. Puis j’ai fini deuxième à Brno et premier en Autriche en combattant avec Marc. Pendant deux mois, nous étions les meilleurs et je me sentais comme le roi du monde ».
📝 @lorenzo99's farewell letter to @DucatiMotor
The Spaniard shares his thoughts about his two seasons in the team.#MotoGP pic.twitter.com/A5c8TOg583
— MotoGP™🏁 (@MotoGP) November 18, 2018
Plus dure a été la chute, au sens propre comme au figuré : « seule la malchance nous a évité d’avoir plus de podiums et de victoires. C’est dommage mais cela peut arriver en MotoGP parce que c’est un sport risqué. J’ai eu des années parfaites et des années très difficiles comme celle-ci, mais au moins nous avons démontré que je pouvais gérer cette moto et la piloter au plus haut niveau. Comme je l’ai dit précédemment, nous avons fait de la GP18 une machine le plus complète et nous pouvons être très fiers de ce que nous avons fait ».
Avec Andrea Dovizioso vainqueur à Valence, 2018 marque la saison la plus réussie de l’équipe en termes de victoires et de position au championnat depuis la campagne 2007 qui s’était terminée avec le titre de Casey Stoner. « On peut être triste car le vrai défi, l’important défi, était d’essayer de remporter le championnat comme l’a fait Casey en 2007. Et ça ne l’a pas fait », a-t-il déclaré. « Je pense que nous avions le potentiel pour le faire ». Il termine : « si nous avions eu plus de temps ensemble, nous aurions pu réussir. Je suis sûr que si j’étais resté avec l’équipe, j’aurais été compétitif dès la première course. Pas comme cette année. Mais ce ne sera pas possible ».