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Jorge Lorenzo aime parler de son métier et de la façon dont il le vit. Une approche particulière sur un ton qui ne l’est pas moins et que l’on découvre dans une interview accordée à DAZN. Un entretien accordé alors que le Majorquin connaît une année de tous les dangers. Parti de chez Ducati, il entame une saison avec un troisième constructeur, Honda, où il a décidé d’affronter le maître des lieux et le pilote du moment : Marc Márquez. Et comme si ce n’était pas déjà assez compliqué, il part au combat blessé. Arrogance ? On l’a souvent accusé de l’être. Mais il s’en défend. Et assez bien !

Il est arrivé au Qatar avec un scaphoïde convalescent et il en est reparti après deux chutes avec une côte fêlée. Mais il a aussi récolté les deux points de la treizième place au guidon de sa Honda. C’est donc dans la douleur qu’il débute son aventure avec le HRC. Mais aussi dans un silence relatif, ce qui change de son arrivée fracassante chez Yamaha en 2008… « Par imprudence ou par ignorance, lorsque je suis arrivé en MotoGP, je n’avais peur de personne. Et j’ai dit publiquement que je ne voulais pas mythifier Valentino Rossi, que personne n’était imbattable. C’est peut-être pour cette raison que les gens me considèrent comme arrogant, mais je ne crains rien ni qui que ce soit ».

A part peut-être lui-même, ce qui est souvent le lot des pilotes de haut niveau : « c’est une lutte constante entre ton cerveau, ton cœur et ta poignée de gaz. Cela me limite, parce que je ne veux pas tomber, je suis un peu plus prudent, je donne moins d’accélération ou de freins avant, je ne veux pas me faire mal » précise Por Fuera qui, en ce moment, n’est pourtant pas à la fête.

Le quintuple titré, c’est aussi un style sur la piste qui l’a affublé d’un marteau lorsqu’il concrétisait : « j’aime les compétitions où je peux imprimer mon rythme, car l’une de mes qualités est d’être très précis ». Dans le paddock, celui qui avoue que son titre le plus excitant à enlever a été celui de 2010, et le plus dur son troisième en 2015, aborde ainsi la relation avec ses collègues : « faire de votre mieux, toujours vous dépasser, respecter les autres conducteurs, car nous jouons notre vie, le risque excessif n’a aucun sens. Vous aimez peut-être davantage une personne, il y a des gens avec qui vous avez plus d’affinité que d’autres, mais je ne déteste personne ».

Une tête donc bien faite et qui s’est formée dès le plus jeune âge : « la moto est ma passion. Quand vous êtes un enfant, vous rêvez toujours d’être un attaquant ou un acteur. Mais lorsque je vivais et ne dormais pas, il était toujours clair pour moi que mon objectif était d’être un champion du monde. Vous croyez en votre potentiel et vous êtes sûr de vous, mais jusqu’à ce que vous le deveniez, vous pensez : « Je peux le faire ou non ? ». Quand tu l’as fait, tu sais que tu peux l’être. Maintenant, il ne s’agit que de répéter », a conclu Jorge Lorenzo. « Cela semble facile mais c’est très compliqué ».

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