Le cas Fenati, une fois le soufflet de l’émotion retombé, est passé du domaine de la polémique à celui de la question de fond. Le mauvais geste contre un adversaire, qui, on le découvre au fil du temps, n’a pas été étranger à une escalade sur la piste qui s’est terminée aux dépens de celui qui a passé les limites du tolérable, a été traité disciplinairement. L’action corrective se déplace à présent vers une recherche de l’exemplarité par l’éducation. Pour une rédemption, tant pour le pilote que pour le milieu.
Romano Fenati a été puni, il ne veut plus entendre parler de la course moto, et, pour le moment, il doit raser les murs lorsqu’il pointe le nez dehors au vu des messages reçus au travers des réseaux sociaux. Pour Dorna, on ne peut en rester là. On envisage de le remettre en selle pour le Grand Prix du Japon et, en attendant, le condamné fera des stages pour la sécurité routière.
Chez les pilotes, les premières réactions ont été sans appel. Depuis, le temps a fait son œuvre. La preuve, avec ce commentaire de Jorge Lorenzo sur Corsedimoto : « je ne le connais pas bien, j’entends qu’il change souvent de personnalité. Si c’est vrai, il devrait travailler sur lui-même, comme je l’ai fait lorsque j’étais en 125 et en 250, même si je n’ai jamais rien fait de tel sur la piste ».
« Il a perdu la tête lors du duel avec Manzi, et à les regarder à la télévision il m’a semblé que tous deux avaient oublié la course, ils ne pensaient qu’à s’entre-tuer. Fenati m’a toujours semblé un homme rationnel. Le geste est indéfendable, mais sans l’agressivité de Manzi, aurait-il été fait ? Je ne pense pas. Pour moi, ils ont été trop durs avec Romano « .
