Entendre un Jorge Lorenzo avouer son admiration devant Valentino Rossi est une situation qui aurait été absolument inconcevable il y a seulement quelques années. Mais justement, les années passent et les choses changent. Comme les situations. Ainsi, Jorge Lorenzo n’est plus un pilote, et ne le sera plus jamais selon son aveu. Pendant ce temps, Valentino Rossi l’est toujours, à 42 ans. Lorenzo en a 11 de moins. Alors, Por Fuera est bien obligé de reconnaître que le Doctor force le respect …
Jorge Lorenzo n’est plus sur aucune tablette des constructeurs pour piloter une MotoGP, mais il reste tout de même présent dans les parages. Il ne sait encore quelle sera sa future mission, mais il aspire à en avoir une : « j’aimerais revenir en MotoGP d’une manière ou d’une autre, peut-être en tant que commentateur, ou gérer la carrière d’un pilote », déclare le Majorquin lors d’un long entretien avec le Corriere dello Sport.
Mais en même temps, il ajoute… « Mes passions sont maintenant les investissements et la collecte de voitures », explique-t-il. « Dans l’ensemble, je suis plus heureux maintenant que lorsque je courais, même sans le sentiment de gagner des courses qui m’a fait me sentir l’homme le plus heureux du monde ».
Avec cet état d’esprit, il ne peut que s’incliner devant la longévité de son ancien équipier et rival Valentino Rossi : « Valentino est toujours en MotoGP et il est toujours là pour se battre pour le podium et la victoire, malgré ses 42 ans. C’est une chose fantastique ».
Jorge Lorenzo a des regrets mais remercie Dieu
Certes, mais l’hommage rendu, Jorge Lorenzo reprend ses esprits et parle de son sujet préféré : lui-même : « si j’étais resté chez Yamaha j’aurais eu encore quelques titres », affirme-il. « Et peut-être que je serais toujours en activité. Mais j’avais besoin d’un stimulus différent ».
Il fait ici allusion à sa décision de rejoindre Ducati. Là aussi, il s’en est fallu de peu pour que la destinée soit différente : « un autre regret que j’aurai toujours est de ne pas avoir gagné à Misano en 2017, quand j’étais le premier et que je suis tombé. Je suis sûr que si j’avais gagné cette course, l’hiver suivant, j’aurais renouvelé avec Ducati et j’aurais probablement été champion du monde avec eux aussi. Au lieu de cela, le succès est arrivé tard et je n’ai pas pu m’empêcher de trouver une autre équipe. C’était Honda. Probablement si j’avais choisi Petronas, l’histoire aurait été différente ».
A l’écouter, il semble miné par les regrets. Mais là aussi, il réaligne la mire : « je suis un homme très heureux de 33 ans, conscient de tout ce qu’il a accompli professionnellement. J’en suis très fier. Il est évident que les choses auraient pu être meilleures, mais encore pires. Je dois donc être heureux et remercier Dieu pour ce que j’ai eu et ce que j’ai ».