Jorge Lorenzo connaît un confinement particulier. Il est dans un environnement de luxe dans un hôtel de Dubaï, mais le paradoxe est que le contexte n’est pas plus rassurant car précaire. Ledit hôtel peut en effet aussi fermer en raison d’un coronavirus qui fait le vide devant lui. Et dans ce cas, ou irait-il avec des liaisons aériennes proches de zéro ? Incroyable mais vrai, un sentiment de précarité l’habite. Il reste néanmoins en liaison avec le monde et a fait un chat vidéo avec La Gazzetta dello Sport au cours duquel il a fait une remarque qui va excéder Carmelo Ezpeleta…
« J’espère qu’ils ne vont pas fermer l’hôtel parce que je n’ai nulle part ailleurs où aller. » Cependant, il bénéficie de certaines facilités : « je peux m’y entraîner et j’espère être en bonne forme quand tout ça sera terminé. » Reste qu’il ne maintient qu’une forme basique, tel qu’il le reconnaît lui-même : « je ne suis pas en forme pour le moment pour me battre pour le championnat, mais pour faire de bons tours sur la moto. »
En ce sens, il rejoint l’analyse de Maio Meregalli mentionnant que le Majorquin n’était bon à Sepang que pour aligner quelques tours. Cependant, Por Fuera ajoute : « mais si je devais me mettre en forme je ferais trois ou quatre semaines d’entraînement intensif ». Ce qu’il aurait certainement accompli si le Grand Prix de Catalogne, auquel il devait participer comme wildcard, avait pu se tenir : « je ne sais pas » précise-t-il cependant. « Peut-être à la Playstation si j’avais été sollicité, mais là aussi j’y aurais été comme wildcard » plaisante-t-il en rappelant l’organisation des courses virtuelles.
« La moto me manque, j’ai eu beaucoup de plaisir avec la Yamaha à Sepang, j’ai aimé cette expérience et ça me manque ». Un vide, une nostalgie qui risque hélas de durer. Le quintuple champion du monde aborde ainsi un sujet sensible : la tenue d’une saison 2020. Et il ne se montre guère optimiste : « j’espère que je me trompe, mais je ne pense pas qu’il y aura des courses cette année. » Espérons dès lors que l’hôtel de Dubaï reste ouvert…
