A l’aube du sixième Grand Prix de la saison 2019 de MotoGP, Jorge Lorenzo n’a toujours pas eu un top 10 au guidon de sa Honda. Une moto qu’il découvre après ses deux années passées chez Ducati qui suivaient sa période de neuf ans avec Yamaha. Ce week-end arrive un Grand Prix d’Italie au cours duquel, l’an passé, il était revenu à la lumière en remportant une retentissante victoire au guidon d’une Desmosedici, à laquelle même le patron de Ducati n’y croyait plus. On connaît l’histoire qui lui a imposé cette Honda et ce défi plus grand encore de se dresser face à Marc Márquez avec le même matériel. Avant le Mugello de ce week-end, Por Fuera fait le point…
Un entretien avec GPOne qui remet les choses en perspective. Avec la franchise qu’on lui connaît, Jorge Lorenzo rappelle ainsi comment il en est arrivé là : « aller chez Ducati était un choix, mais me retrouver chez Honda n’a pas été une décision en soi. Je suis venu ici à cause d’une série de circonstances qui m’ont offert une excellente opportunité ».
Une contrainte donc, à laquelle il faut maintenant faire face : « la Honda ne s’adapte pas naturellement à mon style de pilotage. Ce sera un long défi. Je me suis blessé, tout cela rend plus difficile le fait de suivre le rythme des meilleurs. Je dois faire face à ce moment avec patience et je sais que chaque petit progrès sera une victoire, car cela me rapprochera du meilleur. Quand cela se produira, nous verrons les choses sous d’autres perspectives ».
Il faut dire qu’en plus de la moto, il y a un homme dans le box d’à côté qui n’est pas n’importe qui : « Marc Márquez vient d’un autre monde. Il est agressif, très rapide et n’a pas peur de tomber. Il est fort physiquement et il travaille pour la firme japonaise depuis 7 ans. C’est l’un des deux ou trois plus grands talents de l’histoire ».
Il termine son entretien sur un note légère qui concerne ce que pourrait être sa vie d’après… « Je pensais à 23 ans que je m’arrêterais à 32 ans » rappelle le Majorquin de maintenant 32 ans. « Fonder une famille et avoir un bébé sont des décisions plus compliquées que de signer un contrat. Je voudrais profiter de choses que je n’ai jamais appréciées auparavant, par exemple en parcourant le monde pour connaître les meilleurs restaurants, hôtels et plages ».