Par deux fois, et lors des deux derniers Grands Prix disputés consécutivement, Jorge Martin a manqué l’occasion de s’affirmer véritablement comme le futur Champion du Monde potentiel sur une Ducati. Sur la piste et face au chrono, le pilote Pramac a montré qu’il en avait certainement l’envergure, mais au moment décisif de valider les résultats qui auraient fait la différence, il a calé. En Indonésie, il a chuté par sa faute, et, une semaine après en Australie, il s’est pris les pieds dans le tapis en pariant sur un pneu tendre arrière envers et contre tous, à commencer par Michelin qui n’avait rien caché de son peu de chance de réussite jusqu’à l’arrivée. Pour finir, le ciel a refusé au Martinator de prendre sa revanche ce dimanche pour un Sprint qui mettait notamment en jeu 12 points à prendre pour le vainqueur. Il reste quatre meetings et huit courses. Mais n’est-il déjà pas trop tard ?
Sportivement et mathématiquement, tout reste à faire. Cependant, politiquement, dans le clan Ducati, ces deux derniers Grands Prix écoulés ont peut-être rebattu les cartes. Dans le paddock, il commence à y avoir des doutes sur la poursuite honorable de ce laisser libre cours à un duel fratricide. Aux micros de DAZN, dans des propos relayés par Todocircuito, Jorge « Aspar » Martinez s’est rangé parmi les sceptiques … « J’aimerais bien, mais je ne suis pas sûr » a-t-il commenté sur l’idée d’une compétition ouverte entre l’usine Ducati et son satellite Pramac, qu’elle arme par ailleurs aussi bien qu’elle.
Pour être clair, il a pas mal de doutes sur toute l’atmosphère qui entoure Ducati : « c’est vrai que Pramac est pratiquement leur équipe et ils ont une moto officielle. Mais il ne faut pas oublier que Ducati a un team usine représentant une entreprise mondiale. Pour elle, être champion du monde est un énorme plus … En plus il y a un pilote italien, etc… J’ai des doutes sur le fait que nous arriverons vraiment au bout avec les motos toutes identiques, nous verrons dans ces dernières courses ».
« La vitesse de Jorge Martin et sa soif de gagner peuvent faire de lui un champion »
Reste que le team manager de l’équipe éponyme ne va pas aussi loin dans ses incertitudes qu’un Marco Melandri qui décèle une ingérence rouge malfaisante … « Jorge Martín aurait gagné samedi avec le même pneu, mais il a pris un pari et cela s’est mal passé ». Il ajoute : « je vois Martin comme un pilote plus fort. Je parie sur Martin et je pense qu’il a été beaucoup plus rapide que Pecco. Pecco, à un tour de la fin, avait 6 points d’avance et du coup il en a 27 ».
Parlant des qualités des pilotes, Jorge Martinez est convaincu que « la vitesse de Jorge Martin et sa soif de gagner peuvent faire de lui un champion », tandis que Pecco « est déjà champion, et ce petit point se voit, c’est pourquoi il est plus conservateur et fait moins d’erreurs » termine l’Espagnol.
MotoGP Australie Championnat : classement
Crédit classement motogp.com