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C’est à froid, dans le cadre de l’émission « Sans concession » diffusée sur Youtube, que Johann Zarco est revenu sur différents aspects de sa vie actuelle et de son expérience en MotoGP commencé par le coup d’éclat des 6 tours en tête du Grand Prix du Qatar 2017.

Une émission de 45 minutes au cours de laquelle le pilote français intervient à plusieurs reprises pour partager anecdotes, explications et ressenti sur son parcours, mais aussi sur les stars de la catégorie que sont actuellement Marc Marquez et Valentino Rossi.

Là, on découvre, ou on constate, qu’apparemment on n’apprendrait pas aux vieux singes à faire la grimace !

Illustration…

David Dumain : « Marc Marquez sont des légendes du MotoGP. Aux qualifications de Sepang, avant que Marc soit déclassé sur la grille de départ, tu es à côté de ces deux légendes en première ligne.Il y a des photos de vous trois. Toi, est-ce que de temps en temps tu savoures ces moments-là ? ».

Réponse de Johann Zarco : « oui ! Je les savoure, et même pas de temps en temps : très souvent ! J’arrive bien à prendre du recul sur cette situation. Il y a toujours le petit plus avec Valentino que je regarde beaucoup plus avec ce regard d’idole, on va dire. Parce que lui, j’ai pu le voir depuis tout le temps comme en étant fan. Par exemple, avec Marc, on a un peu fait le même parcours. Il a été champion avant moi mais quand il est passé en Moto2, je suis passé une année après en Moto2. Donc je l’ai retrouvé en Moto2. Avant d’être fan et admiratif sur ce qu’il fait, j’étais plutôt adversaire déjà. Donc là, je suis toujours adversaire, admiratif de ce qu’il fait, mais avec moins ce côté idole que je peux avoir avec Valentino. J’ai plaisir à me rendre compte de ça mais je vois que c’est là où je veux être. Il faut faire pas abstraction, il faut profiter du moment mais se dire « tu ne vaux pas moins » si tu veux te battre avec eux ».

David Dumain : « C’est ce qui fait que sur la piste, tu n’as pas de complexe particulier. Tu arrives à mettre de côté cette admiration, et ce côté que tu apprécies chez Valentino, pour attaquer ».

Johann Zarco : « Oui, j’ai même pu le mettre (de côté) très rapidement, et c’est ça qui a fait un peu ma force. Maintenant, on verra quand j’aurai une moto meilleure et plus équilibrée pour pouvoir me battre toute l’année aux avant-postes, des fois, derrière eux, c’est le souhait de les doubler, le souhait d’être agressif, mais comme ils sont très vicieux, ils savent faire des choses qu’ensuite ça peut être repris à la Direction de course avec des pénalités. Donc maintenant, je vois qu’ils arrivent aussi à jouer avec ça, et des fois, ce n’est pas que ça me bloque, mais il faut presse réfléchir à 2 fois alors que normalement tu n’as pas le temps de réfléchir à deux fois à 300 (km/h) : il faut agir ! Et là, c’est à mon avis une petite part stratégique où il faut grandir en course ».

Michel Turco fait préciser les choses: « c’est lequel le, le plus vicieux des deux dont on parle ? ».

Johann Zarco : « Je dirais Valentino. Parce que déjà, c’est celui qui freine le plus fort. Marc, j’ai l’impression qu’il joue avec nous, donc il n’a pas besoin d’aller aussi loin dans le vice, parce qu’il sait qu’à un moment donné, on va fatiguer ou on va glisser et lui va s’échapper. Non, je dirais Valentino : il n’a plus cette marge comme il pouvait avoir avant, et comme a Márquez maintenant. Donc il faut qu’il aille chercher autre chose ».

Au final, peu importe si les propos de Johann Zarco correspondent à la réalité ou pas. Ce qui compte vraiment, c’est qu’il le pense et, qu’en conséquence, son pilotage est forcément parfois un tout petit peu moins impulsif que lors des premiers Grands Prix 2017 face à ces deux personnages.

 

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