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Johann Zarco

Avec huit machines sur la grille de départ, la question au sein du clan Ducati en 2023, dont Johann Zarco est membre, sera la même que celle qui lui était régulièrement posé en 2022 : y aura-t-il un leader parmi ces effectifs qui bénéficiera de consignes d’équipe ? Plus précisément, c’est sur un éventuel statut privilégié du Champion du Monde en titre Pecco Bagnaia que se pencheront les observateurs. Mais lors de la conférence de presse d’avant le début des hostilités au Portugal, des éléments de réponse ont fusé, laissant à penser que tous les pilotes en Desmosedici auront à cœur de saisir leur chance.

Parmi ceux qui ont fait le bon choix de rouler sur une Ducati, et qui sont donc concernés par de possibles recommandations de prudence face à une GP23 frappée du n°1, on sait que Jorge Martin n’est pas concerné. Il a très tôt annoncé, et il le rappelle souvent, qu’il roulait pour lui. Alex Marquez a encore tout à prouver, puisque débutant sur une GP22, mais les tests hivernaux lui ont donné une ambition que le nouveau pilote d’usine Enea Bastianini a mis en veille, conscient qu’il n’est pas encore tout à fait dans son élément dans le box rouge, ni à l’aise sur la GP23.

Une posture que les chronos intimidants alignés cet hiver par son équipier Pecco Bagnaia confortent. Mais ce dernier reste sur ses gardes et rappelle les fondamentaux d’une équipe qui gagne en MotoGP : « nous sommes tous les deux assez intelligents pour comprendre que si nous travaillons bien dans le box, nos performances augmentent en course », a déclaré le Champion du Monde lors de la conférence de presse d’ouverture de l’année. Il a aussi ajouté : « je connais mieux Jack en tant que coéquipier. Mais je connais Enea depuis longtemps, notre relation hors de la piste est bonne. Il n’a jamais travaillé dans le box avec un coéquipier ». Et il conclut sur l’essentiel : « en course, nous serons libres de faire ce que nous voulons ».

Johann Zarco : « nous n’avons pas le sentiment que Pecco est le leader et que nous sommes là pour l’aider« 

Et les autres pilotes Ducati ? C’est Johann Zarco qui résume leur situation : « si nous regardons Pecco et son style, il est très fort au freinage, nous devons donc nous concentrer sur ce point et c’est ce que j’ai essayé de faire » commence le pilote de 32 ans. « Je ne me sentais pas à l’aise cependant, je ne me sentais pas bien sur la moto, alors j’ai essayé de changer un peu, de me sentir bien avant de voir si j’étais assez fort pour dépasser les pilotes au freinage et ne pas me faire doubler. Je pense que Pecco est le meilleur exemple parce qu’il est champion du monde et c’est un pilote très fort, mais le plus frappant est sa fluidité sur la moto. C’est beau à voir et je pense que c’est pourquoi c’est le meilleur modèle à suivre en ce moment ».

Des propos élogieux que le Français ne veut pas néanmoins qu’ils soient interprétés comme un signe d’allégeance : « au début de la saison, il n’y a pas d’ordre d’équipe. Nous tous, pilotes, n’avons pas le sentiment que Pecco est le leader et que nous sommes là pour l’aider. Si nous regardons les résultats des tests, cela semble certain si nous regardons les chronos, mais nous n’avons pas ce sentiment et nous voulons avoir notre chance » dit le tricolore. « Chez Ducati il ​​y a Bezzecchi, Marini et Pecco qui ont l’habitude de travailler ensemble et de se battre sur la piste, mais qui sont aussi de très bons amis en dehors de la piste, donc de ce point de vue rien ne change. On verra quelle sera la situation en fin de saison, mais pour le moment c’est la moindre de nos pensées » conclu-t-il.

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