Les choses bougent à Valence autour d’un guidon Honda que Jorge Lorenzo laissera vacant pour 2020. Un vide qui a créé comme un appel d’air qui donne le vertige et qui a déjà des conséquences collatérales alors que rien n’est officiellement décidé. Mais la rumeur fait son effet et c’est chez Ducati qu’elle fait bouger les lignes. Le cas Johann Zarco est sérieusement considéré avec un Claude Michy à la manœuvre. Voici les mots du champion et l’état de la situation…
Johann Zarco n’est pas résigné à faire une croix sur le guidon de la Honda. Il sait néanmoins qu’Álex Márquez est un sérieux candidat au poste d’équipier de Marc Márquez. Mais pour des bonnes raisons : « il est Champion du Monde de Moto2. Quand tu gagnes dans une catégorie, tu as le droit de monter. » Mais à partir de cette hypothèse se construit le puzzle… « Si j’ai un contact avec Avintia, ça veut dire qu’Álex monte et qu’il n’y a donc plus de place. Mais je ne sais pas si Álex monte. »
Il développe tout de même l’hypothèse, avec une conclusion qui ouvre une nouvelle piste… « Pour moi, ce serait une erreur d’aller chez Avintia. Je ne critique personne, mais je cherche une équipe structurée qui peut me permettre de performer tous les week-ends. Si Álex monte, ça laisse une place chez Marc VDS. Je préfère alors aller en Moto2 et être performant tous les week-ends. »
Il précise cependant : « si Ducati me demande d’essayer la Ducati pour les essais de mercredi, je dis oui. Si on me dit tu prends la moto de Rabat et tu roules, je dis non. Je ne veux pas faire la même erreur qu’avec KTM en prenant une moto non performante. Je veux dire que je ne peux pas rendre une moto performante. Je ne suis pas un génie mais si j’ai un bon sentiment, alors, en revanche, je suis fort. C’est pour ça que ce n’est pas qu’une question d’argent non plus. Il vaut mieux être bien avec moins d’argent. Tant que je peux payer ma maison, ça va, c’est le seul crédit que j’ai. »
Ces tractations en coulisse ne peuvent être gérées par le seul Johann Zarco. Il explique : « j’ai confiance en Cecchinello, en Honda et en Claude Michy. Ce n’est pas mon manager, mais il sait ce qui est bon pour moi. Il sait ce dont j’ai besoin, il m’aide beaucoup. »
Au bilan, Johann Zarco préférera un team Marc VDS gagnant en Moto2 à une Ducati au rabais en MotoGP. En revanche, une Desmosedici digne de ce nom, pourquoi pas. D’où cette dernière rumeur : une fin de partie pour Petrucci, une montée de Miller aux côtés de Dovizioso et une installation de Zarco chez Pramac aux côtés de Bagnaia…