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Johann Zarco

Johann Zarco nous a laissé sur notre faim dans cette saison 2021 de MotoGP. Et pourtant, les faits montrent qu’il a réalisé sa meilleure année dans la catégorie. Cependant, le déséquilibre entre les grandes espérances nées d’excellents résultats dans la première partie de campagne et une seconde mi-temps proche de l’anonymat qui a enfanté une déception ne donne pas ce relief favorable que le parcours du Français mériterait. Et voir le compatriote Fabio Quartararo titré n’a fait que pousser le balancier un peu plus du mauvais côté. En 2022, le pilote Pramac repartira au combat et on attendra une fois encore beaucoup de lui puisqu’il sera au guidon de la moto que tout le monde redoute et veut : la Ducati.

Johann Zarco avoue devoir encore apprendre pour arriver au niveau de Pecco Bagnaia sur la Ducati tout en clamant à qui veut l’entendre qu’il n’y a pas à être déçu de son top 5 au général cette année. Mais en évoquant son parcours, c’est le « aurait pu mieux faire » qui ressort comme mention. Et pour cause : jusqu’à la trêve estivale, le pilote Pramac figurait constamment parmi les leaders et il occupait la deuxième place du championnat au soir du Grand Prix des Pays-Bas, avec quatre podiums en neuf courses. Une cérémonie aux drapeaux qu’il n’a ensuite plus honorée de sa présence, de la rentrée de la trêve estivale jusqu’au terme de l’exercice.

Pire, le top 5 et même le top 10 étaient devenus compliqués à atteindre et ce n’est qu’en fin de partie que le Français est réapparu parmi les ténors. « Cette année, il y avait même une chance de jouer le titre, avec un départ flamboyant et une première partie de saison extraordinaire », a analysé Johann Zarco dans des propos repérés par Motorsport sur les ondes de France Bleu Vaucluse. « Malheureusement, la deuxième partie de saison, je l’ai moins réussie, mais j’ai pu terminer sur une bonne note ».

Johann Zarco

Johann Zarco : « un top 5 mondial, ce n’est pas rien »

Le directeur général de Ducati Corse Gigi Dall’Igna a attribué cette baisse de régime à une pression incapacitante et, de fait, mal gérée par celui qui est pourtant un double Champion du Monde de Moto2. Une version que ne conteste pas le tricolore, au contraire même : « je ne sais pas si c’est de la pression, mais clairement, il n’y avait que ça en tête et je n’acceptais plus un résultat dans les dix premiers. Il fallait presque que ça soit podium et rien d’autre. Et ça, je pense que ça m’a un peu coûté cher parce que j’ai commis plusieurs erreurs ».

On rappellera tout de même qu’il a aussi souffert du syndrome des loges en pleine saison et qu’il est passé par la table d’opération. Mais comme cette mésaventure a aussi été vécue par Fabio Quartararo, c’est une péripétie sur laquelle on s’attarde rarement. Et pourtant : « après l’opération du bras, j’ai pu retrouver un bon niveau de performance dans les dernières courses », précise Zarco, montrant ainsi que la période n’avait rien d’anodin.

Il faut à présent tourner cette page frustrante sur laquelle il est inscrit comme l’un des deux pilotes sur les six que Ducati avait en lice à ne pas avoir remporté de Grand Prix. Un sort partagé avec Luca Marini. Johann Zarco le sait, il faudra faire mieux en 2022 : « je suis presque déçu d’avoir terminé cinquième » reconnait l’équipier d’un Jorge Martin qui montera encore en puissance. « Ça peut être positif parce que c’est mon meilleur résultat. Un top 5 mondial, ce n’est pas rien. Est-ce que, par rapport à l’autre Français, ça semble un petit résultat ? Non, il faut faire la part des choses. Déjà, c’est génial d’avoir un Français Champion du monde ». Mais il termine : « moi aussi je peux jouer ce titre l’an prochain ». C‘est tout le mal qu’on lui souhaite.

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