C’est l’épilogue d’un long calvaire et plutôt que de s’acharner jusqu’à la fin d’une saison de toute façon déjà condamnée, c’est comme si on avait opté pour l’euthanasie. De quoi s’agit-il ? D’arrêter cette relation aux fonctions vitales prématurément perdues entre KTM et Johann Zarco. Un immense gâchis au bilan d’une incompréhension mutuelle qu’aucune des deux parties n’a trouvé les ressources de surmonter. Une situation actée quasiment dès les premiers moments de leur cohabitation. Mais cette fois, la décision forte a été prise : le pilote français en a fini avec son année 2019 et il ne remontera plus sur la RC16.
En Autriche, le choc a été grand lorsque Johann Zarco a annoncé qu’il souhaitait mettre un terme à son contrat qui devait durer deux ans et qui lui donnait le statut de pilote officiel KTM. La marque l’a suivi, puis il a été dit que, bon gré mal gré, la saison se terminerait ainsi. En coulisse, Jean Michel Bayle a disparu, puis nous voilà à la veille du Grand Prix d’Aragón. Que le double Champion du Monde ne vivra pas.
Il restera à la maison et il pourra ainsi travailler sur son avenir. Et il y a du travail. Tout semble disparaître autour de lui. En quittant Misano, il déclarait en effet : « il n’y a pas encore de nouvelles. J’ai des projets, j’y travaille. J’espère avoir une solution début octobre et pouvoir dire quelque chose. J’ai les compétences pour pouvoir parler à n’importe qui. Je vais clarifier les choses au début du mois d’octobre. »
Il précisait aussi : « le plus réaliste est de devenir pilote d’essais pour certaines équipes et bénéficier, à travers ça, de participations à des Grands Prix, puis de revenir en 2021. Je veux une moto qui me permette de gagner et de retrouver le plaisir de courir. Et de ne pas me bloquer comme maintenant. »
« Faire des « wildcards » en 2020 seraient importants pour rester dans le milieu du MotoGP et garder le rythme. Pour le moment, je n’ai pas encore de propositions. » La seule certitude à ce jour est donc que Johann Zarco ne sera plus de la grille de départ MotoGP en 2019.