Johann Zarco se présente au Grand Prix de Catalogne de ce week-end sans grande illusion après avoir quitté le Mugello, deux semaines plus tôt, à la dernière place d’une course aux airs de calvaire. Un classement qu’il n’avait jamais connu dans sa carrière. « Il y a un début à tout » a commenté le Français sur cette déception qui symbolise le gouffre qui le sépare de sa KTM. Car, pendant ce temps, son équipier Pol Espargaró s’en accommode si bien qu’il est abonné au top 10. Avant de s’en aller défier le tracé de Montmeló, le compatriote de Fabio Quartararo fait le point.
Cela fait six mois que Johann Zarco est un pilote officiel KTM et qu’il tente de décoder cette RC16 qui n’a rien à voir avec son ancienne Yamaha qui lui a fait découvrir le MotoGP. A tout le moins, ce qu’il a appris après six meetings ponctués par un incident diplomatique avec son team à Jerez, c’est que c’est bien lui qui devra faire l’essentiel du chemin pour une conciliation et non la machine : « j’essaie de m’adapter à la moto autant que possible. J’essaie de nouvelles trajectoires, de prendre d’autres points de freinage, d’accélérer de façon différente. C’est tout ce que je peux faire car je ne peux pas changer la moto. C’est ce que l’on a appris durant ces cinq derniers mois, on a aucune solution de ce côté-là ».
Sur motorsport-total, il ajoute : « Pol Espargaró a confiance sur cette moto, ce qui montre que quelque chose est possible avec elle. J’essaie de changer pour trouver ça aussi, mais ça m’oblige à faire des choses que je n’ai jamais faites depuis 10 ans sur une moto. C’est comme si on me demandait de courir en marche arrière avec l’obligation de faire le même temps que dans le sens normal ». Une métaphore qui dépeint une situation plus que délicate qui multiplie les risques de trébucher…
« Mais je n’abandonnerai pas, ce n’est pas une solution et ce n’est pas mon genre » insiste le tricolore qu’une rumeur a signalé chez Honda en Superbike dès l’an prochain. « Pol a montré la voie pour faire marcher la KTM, alors sans doute que la méthode la plus facile est celle d’un travail sur le pilote car techniquement, on est allé loin dans des zones extrêmes qui ne nous ont apporté aucune réponse. J’essaie de progresser et ça me servira pour l’avenir ». Le contrat de Johann Zarco avec KTM a été signé pour deux saisons.