Ce n’est rien de dire que Johann Zarco n’a pas eu de grandes occasions de se réjouir au cours de cette première expérience en tant que pilote officiel KTM. Neuf Grands Prix synonymes de calvaire avec une RC16 versatile. On comprend donc de ne pas le voir hilare dans son box, mais le problème, pour le Français, c’est que ça se voit trop. C’est un écorché vif qui l’identifie comme un angle saillant dans un environnement qui tient à être lisse. Mais pour cette seconde mi-temps qui va commencer dès vendredi à Brno, il jure qu’il va montrer un autre visage…
Il est déjà loin le temps où Johann Zarco chevauchait sans peur et sans reproche une Yamaha Tech3. Le voilà certes avec l’habit d’un noble officiel, mais avec sa KTM, il se voit contraint à végéter dans la cour des miracles de la grille de départ. Pas de quoi avoir la banane, mais plutôt matière à passer pour une bonne poire. Cependant, le Français annonce son intention de se refaire la cerise.
Son meilleur résultat cette année est une dixième place en Catalogne apportée plus par les circonstances de course, que par le mérite. Mais il y a surtout onze chutes. Un score qui le met en tête de la liste des pilotes qui… sont le plus tombés.
Durant la pause estivale, Johann Zarco s’est concocté un programme chargé de symbole puisque axé autour de l’alpinisme. Justement, son défi KTM, c’est comme gravir une montagne ! « 40 kilomètres dans les montagnes peuvent être très longs » commente le double Champion du Monde de Moto2. Puis il annonce sa feuille de route : « je veux mieux contrôler mes émotions. J’étais trop souvent attristé parce que je n’avais pas réalisé ce que je voulais faire, et la pause estivale m’a permis de mieux accepter la situation ». Zarco s’attend à ce que cette nouvelle attitude le fasse progresser à moyen terme, car « si je ne change rien, je ne progresserai pas ».
Au Grand Prix de la République tchèque ce week-end, KTM proposera de nouvelles pièces testées récemment par le pilote d’essais Dani Pedrosa et jugées satisfaisantes. Quelles sont ces nouveautés ? Johann, pas plus que son équipier Pol Espargaró, n’ont pipé mot sur ce sujet sensible…