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Johann Zarco tue le temps comme il le peut dans sa maison et nous dévoile un peu plus son quotidien de pilote confiné. On sait le Français un peu décalé dans son approche de la vie et de la carrière sportive par rapport à l’ensemble de ses collègues, et ces derniers éléments nous confirment une personnalité unique. Le double Champion du Monde de Moto2 parle aussi du phénomène de la course virtuelle qui va vivre un second épisode le 12 avril avec le Red Bull Ring comme toile de fond. Une évaluation qui explique pourquoi Valentino Rossi est aussi timide à s’y engager…

Johann Zarco espère que ce temps de confinement imposé par un coronavirus dévastateur le pénalisera moins que les autres. Le tricolore a déjà mentionné qu’il connaissait ce type d’incertitude sur la reprise de la compétition depuis son parcours chaotique de 2019, marqué par la rupture de son contrat KTM qui l’a jeté du haut du MotoGP sans filet. Il a tout de même réussi à se raccrocher aux branches avec une pige pour LCR Honda avant de se stabiliser et reprendre son ascension grâce à un accord avec Ducati et une place au sein du team Avintia.

Vivre avec l’incertitude de quoi sera fait demain, il y est donc aguerri. Une force morale que n’ont peut-être pas les autres… « Il faut que je me dise que ça peut nous remettre sur un pied d’égalité par rapport aux autres, à voir… Peut-être que ce temps sans moto va leur faire plus d’inconvénients qu’à moi qui ai vécu des périodes un peu étranges ces derniers temps ? On ne va pas dire que je suis habitué mais peut-être moins choqué. Ça peut peut-être tourner à mon avantage » déclare le Français. Une idée fixe qui lui permet de garder le moral.

Cela étant dit, il pourrait retrouver ses collègues assis sur son canapé, devant sa télé, et participer ainsi à la course virtuelle, avec une manette entre les mains… Un événement qui a tendance à prendre de l’ampleur puisque, après la joute du Mugello entre dix pilotes, un second round va avoir lieu le 12 avril sur le Red Bull Ring. Alors ? Eh bien, ce n’est pas gagné… Johann Zarco explique pourquoi : « je devrais peut-être m’entraîner plus sur le jeu MotoGP sur Playstation ! J’en ai pris une pour l’occasion et je vois que j’ai pas mal de retard sur mes adversaires… »

« Ils veulent que je participe à cette course virtuelle… Moi, je leur dis que je ne suis pas prêt ! » avoue le tricolore. « Je n’ai pas envie d’être à 10 secondes des autres. Si je veux prendre ma moto, mon numéro et développer mon avatar pour qu’il devienne compétitif, je dois bloquer des heures sur l’écran et j’ai l’impression de gâcher mes journées. Même avec une moto compétitive, il me manque encore un peu de pratique pour être correct. Si en plus je dois passer une semaine sur la console pour développer la moto… »

Johann Zarco n’a donc pas de prédisposition en la matière et bien que cela ne soit que du virtuel, il ne tient pas à être laminé par ses adversaires… Une approche au travers de laquelle, on peut mieux décoder l’absence, aussi, d’un Valentino Rossi… Cela étant dit, les valeurs du pilote Avintia Ducati sont ailleurs, et plus terre à terre, au sens propre comme au figuré ! « Je n’aime pas passer mon temps devant ma télé. Je suis plutôt entraînement physique et jardinage. Dès qu’on se met à couper des oliviers et à entretenir la propriété, ça prend vite beaucoup de temps… Mais ça reste une belle occupation parce que c’est un contact avec la nature, la réalité, et je n’ai pas l’impression de perdre mon temps. »

Il termine son entretien sur Les Echos en rappelant sa passion pour la musique : « j’ai un piano et une guitare. Pour développer des aptitudes techniques et même mentales, apprendre des choses, c’est une activité qui me plaît. Au piano, j’essaye de faire des petits morceaux jazz et je bloque rapidement plus d’une heure dessus. » C’est ce qui s’appelle finir sur une bonne note.

 

 

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