Confiné à la maison du côté d’Avignon, Johann Zarco respecte les consignes et ronge son frein. Dans un entretien accordé au quotidien le Dauphiné Libéré, il relate son état d’esprit en cette période de crise du coronavirus qui remet tout en cause. Cependant, il garde espoir tout en rappelant que le MotoGP, pour survivre, a besoin de faire des Grands Prix…
Préparation physique à la maison, occupation à domicile, et l’esprit tourné vers la compétition en attendant impatiemment le signal libérateur qui permettra de remettre le cuir et d’enfourcher sa moto, tel est le quotidien actuel de tous les pilotes MotoGP. La machine est loin des yeux, mais pas loin du cœur. Cependant, avant les retrouvailles, il y a l’attente, d’autant plus interminable qu’elle n’a pas de date butoir…
« Ça fait un peu bizarre d’avoir presque chaque jour des nouvelles qui nous obligent à patienter davantage. Ça nous oblige à être vigilants sur l’adaptation, car il y a toujours l’espoir que ça commence et qu’on fasse une saison normale » commente ainsi le double Champion du Monde de Moto2.
Johann Zarco est aussi bien conscient des enjeux économiques qui sont en cours dans le paddock : « c’est toute une économie qui ne tourne pas. Même si le MotoGP est une boutique qui tourne bien, c’est aussi grâce à tout le public et les organisateurs qui préparent ces Grands Prix. C’est bien pour ça que ces derniers sont reportés et pas annulés, il n’y a que le Qatar qui est annulé pour l’instant. Au moins, tous les tickets vendus ne sont pas perdus. »
Sur ce point, on rappellera que Silverstone a annoncé être prêt à rembourser les billets du Grand Prix de Grande Bretagne si la situation de crise devait perdurer. On se souviendra aussi que les hautes instances de la catégorie, de Dorna à l’IRTA en passant par la FIM et le MSMA, jettent les bases d’un plan de continuation d’activité en se résignant à réduire le nombre de courses cette année, ou encore à geler toute évolution technique dès la semaine prochaine.