Entre nos deux Français Johann Zarco et Fabio Quartararo, qui sont tout de même actuellement dans le trio de tête du classement général provisoire de cette saison MotoGP, la relation est au beau fixe. On sait que l’officiel Yamaha, tenant du titre et leader du championnat, s’est étonné de ne pas voir son compatriote, pilote au sein de l’équipe satellite Pramac, être considéré un seul instant par Ducati pour le second guidon disponible dans la structure usine. Ce dernier lui a rendu la politesse en louant la façon dont il gérait personnellement son statut de favori dans la préservation de sa couronne.
Certes, depuis, il y a eu la course à Assen, mais pour Johann Zarco, le semblant de fébrilité vu aux Pays-Bas ne change rien à l’affaire. Pour le Cannois, son voisin niçois Fabio Quartararo est actuellement l’homme de la situation en MotoGP : « outre les aspects techniques, c’est assez impressionnant de voir comment il porte ce fardeau de champion du monde qui se bat pour le deuxième titre » dit celui qui a été doublement titré en Moto2 et qui sait donc de quoi il parle.
Il ajoute, en rappelant les impératifs de celui qui se bat pour garder sa couronne : « vous avez beaucoup de pression parce que vous vous mettez plus de pression. Parce que vous savez que vous pouvez gagner, alors vous voulez recommencer. Et puis il y a toutes les personnes qui s’attendent à ce que vous gagniez ». Et il conclut en revenant à Fabio Quartararo : « c’est assez impressionnant d’avoir cette maturité et de contrôler le championnat comme ça ».
Fabio Quartararo : « la pression est quelque chose que je gère assez bien cette année«
Interrogé sur les propos de son ainé qui revendique 31 ans, Fabio Quartararo, 23 ans, a déclaré sur Speedweek : « je n’ai pas ressenti de pression depuis longtemps. J’ai remporté le championnat du monde l’an dernier, je prends du plaisir et Yamaha ne me met aucune pression. Je ne me mets pas non plus la pression. Je ne pense pas que ce soit nécessaire ». Il conclut : « bien sûr, il y a des moments plus stressants avant la course ou les qualifications. Mais je n’appellerais pas ça de la pression, c’est juste une situation stressante, surtout juste avant le départ et les qualifications. Mais la pression est quelque chose que je gère assez bien cette année ».
Une expérience dont il aura besoin à la rentrée à Silverstone, début août, où il devra solder lors du Grand Prix de Grande Bretagne le passif des péripéties vécues au cours du rendez-vous à Assen. Le Français mène la course au titre avec 21 points d’avance sur l’officiel Aprilia Aleix Espargaró alors qu’il a repoussé Johann Zarco à 58 longueurs. Ce dernier est premier pilote Ducati dans cette hiérarchie.