La première victoire en MotoGP se fait toujours attendre mais Johann Zarco n’a peut-être jamais été dans un environnement aussi favorable pour enfin concrétiser. En effet, il a maintenant à ses côtés son ancien chef mécanicien du temps où il dominait un Moto2 qui lui a apporté ses deux titres mondiaux. Et il a un team manager du temps de Gino Borsoi avec lequel il est à l’unisson, une harmonie et une convergence de vue qui lui rappelle justement cette époque bénie passée sous l’auvent Aki Ajo. Donc, y’a plus qu’à…
Johann Zarco est une mécanique sensible aux rouages parfois poussifs qu’il faut savoir bien préchauffer et mettre à la bonne compression pour toute sa puissance. Pour ça, il lui faut un bon environnement et cette année, entre son chef mécanicien qui a partagé sa gloire en Moto2 et un team manager de la dimension d’un Gino Borsoi, élevé dans la culture de la conquête d’un titre mondial chez Aspar, le Français semble avoir de quoi être assuré d’un bon équilibre.
Le pilote Ducati Pramac n’a d’ailleurs que des éloges pour le nouvel arrivé cet hiver dans l’équipe de Paolo Campinoti, soit Gino Borsoi : « Gino est très bon pour s’assurer que tout le monde dans l’équipe se concentre sur l’essentiel, il fait attention à chaque détail et n’oublie rien. On peut presque parler d’une façon de penser au titre mondial. Il est juste programmé de cette façon et soulève toute l’équipe à un autre niveau », déclare ainsi Zarco sur motorsport-total.
Johann Zarco : « c’est facile de se perdre et d’oublier de quoi il s’agit et Gino Borsoi nous a rappelé que c‘est courir et essayer de gagner »
« Il y a tellement de choses auxquelles penser dans la catégorie MotoGP ces jours-ci, même pour un chef d’équipe » ajoute le tricolore. « C’est facile de se perdre et d’oublier de quoi il s’agit, c’est-à-dire courir et essayer de gagner. Et c’est une attitude que nous avons retrouvée grâce à lui ». Il rappelle : « Gino a passé tant d’années à Aspar. Et Aspar est une équipe qui se bat pour le titre mondial presque chaque année. Ça se sent ». Et Johann Zarco fait cette comparaison lourde de sens pour lui : « la sensation dans le box me rappelle celle de mon temps chez Aki Ajo ».
Dans son style bien à lui qui l’a déjà amené à surnommer Gigi Dall’Igna « barbichette », Johann Zarco détermine ainsi Gino Borsoi, qui revendique sous la toise 1,68 mètre : « même si c’est une petite personne, c’est absolument un leader. On oublie simplement qu’il est si petit ». Fera-t-il grandir le Français ? On rappellera les propos de l’Italien sur notre tricolore : « nous avons beaucoup travaillé et beaucoup échangé cet hiver. Il fait bonne impression, il veut travailler. Je pense qu’il a absolument les compétences pour gagner non seulement une course, mais plusieurs courses. C’est un talent. L’an dernier, il l’a montré en début de saison. Il faut comprendre ce dont il a besoin pour qu’il reste toujours au niveau. Comme je l’ai dit, nous en avons beaucoup parlé au cours de l’hiver et je pense que nous avons à présent tous les deux les idées assez claires ».