Lorsque Ducati est arrivé cette saison en MotoGP avec son « Front Ride Height Device », soit son correcteur d’assiette pour l’avant de sa GP22, Johann Zarco l’a accueilli l’esprit ouvert alors que ses collègues de marque ne se sont pas montrés très chauds. Une froideur qui s’est révélée finalement presque chaleureuse après la réception glaciale du reste du paddock qui a réussi à souffler le froid sur les officiels qui ont promis de le remiser dans le congélateur de l’histoire du MotoGP en… 2023. Pour cette saison, c’est donc encore bon et le pilote français l’a adopté…
On l’appelle FRHD et cet acronyme aurait des airs de maladie honteuse puisqu’il a fait l’unanimité du paddock contre lui. Il est pourtant légal, mais pouvoir corriger l’assiette de l’avant de la moto de façon mécanique a été l’innovation de trop amenée par une usine Ducati qu’il fallait calmer. Pourtant, c’est un partenaire fiable qui ne s’enfuie pas en claquant la porte alors qu’il y a un contrat à honorer…
Reste qu’en 2023, il sera banni. 2022 est donc d’ores et déjà la saison de son apparition et de sa mort annoncée. Quel intérêt dès lors de l’utiliser et de travailler encore dessus ? Les pilotes Ducati se sont posé la question, sauf un. Il s’agit de Johann Zarco qui a décidé de se saisir du projet à bras le corps… « Nous l’utilisons depuis le début de l’année et je m’y habitue de plus en plus », a déclaré le Français lors du dernier week-end de course à Jerez. « Maintenant, quand j’ai des problèmes, je ne peux pas vraiment dire si cela vient de l’appareil ou non ». Et il ajoute, pour bien montrer que l’on a toujours de la suite dans les idées chez Ducati : « ils travaillent toujours pour l’améliorer ».
Johann Zarco : « j’ai l’habitude de l’utiliser maintenant«
Le dispositif est particulièrement avantageux pour le contrôle du wheeling, souligne le double Champion du Monde Moto2 : « je pense que cela a beaucoup aidé dans ce domaine, notamment à Portimao, surtout à la fin du dernier virage. Par rapport à l’an dernier, j’ai eu nettement moins de problèmes dans ce domaine ».
Il l’a également été utilisé à Jerez : « nous l’avions testé ici en novembre dernier », révèle le pilote Pramac sur Motorsport-total. « Comme je l’ai dit, j’ai l’habitude de l’utiliser maintenant. Il y a quelques endroits, par exemple à la sortie du virage 5, où cela aide vraiment à l’accélération. Je n’ai plus de problème avec ça ». Il ne manquerait plus qu’il gagne avec pour rendre chèvre la majorité du plateau…
