L’an passé, Cal Crutchlow n’avait pu finir la saison à cause d’une cheville mal en point à l’issue d’une violente chute à Phillip Island. Cette fois, et à la veille du dernier Grand Prix de l’année à Valence, c’est l’un de ses doigts qui pourrait lui manquer. On rappellera en effet qu’au reçu de la nouvelle de l’arrivée de Johann Zarco à ses côtés sur la Honda du team LCR, l’Anglais avait déclaré que, s’il s’en sortait mieux qu’avec la KTM, il s’amputerait de la sorte. Après le Japon et la Malaisie, force est de redouter une douloureuse expérience pour Crutchlow…
D’autant plus que lors du Grand Prix de Malaisie, Cal Crutchlow a été incapable de suivre son équipier de circonstance. Onzième, il a chuté en tentant de rattraper Johann Zarco alors en lutte pour la huitième place. Celle-ci aurait pu être sienne sans l’enthousiasme d’un Joan Mir qui l’a flanqué par terre au virage 14…
Une issue qui ne courrouce pas le double Champion du Monde de Moto2 : « j’ai essayé de doubler Miller et Mir est entré à l’intérieur du virage. Je suppose qu’il ne s’attendait pas à ce que je me rabatte sur lui. Il m’a touché. Ce n’est rien de dramatique, je ne joue pas le championnat. » Un incident sans conséquence pour le Français dont l’intérêt est définitivement ailleurs : « je gère bien la Honda, je pense que j’ai le potentiel pour faire un top 5 et peut-être dès Valence » assure Zarco qui vivra là-bas son dernier meeting au guidon de la RC213V version 2018.
« Je dois continuer à travailler et à apprendre. Le véritable objectif de Valence sera de rester avec les pilotes de tête. Je pense que Dovizioso et Rossi n’étaient pas loin à Sepang. » Ce qui veut dire qu’il pensait à la quatrième place, au moins, en Malaisie. « Valence est une piste différente de Sepang. Il va falloir que je trouve comment bien y faire fonctionner la Honda. En 2017, Pedrosa ne m’avait battu que pour quelques dixièmes avec une Honda. Alors j’espère bien réussir. » Vivement dans quinze jours !