En une saison, le team Petronas Yamaha s’est imposé comme incontournable non seulement pour Yamaha mais aussi au sein du paddock MotoGP. Son plus haut représentant Razlan Razali est fier d’affirmer à juste titre que ses couleurs ont apporté comme un souffle nouveau. Une positivité dans les attitudes et un enthousiasme de tous les instants qui ont créé une synergie propice aux bons résultats. Qui plus est, le choix des pilotes s’est avéré plus que judicieux, à commencer par un Fabio Quartararo sorti de l’ombre et qui s’est épanoui en pleine lumière. Johan Stigefelt, cheville ouvrière de l’ensemble, se souvient…
Johan Stigefelt est le directeur du team Petronas SRT, celui-là même qui s’est révélé en 2019 comme une solide force d’appoint de l’usine Yamaha en MotoGP. Pourtant, tout était à bâtir et jusqu’à son duo de pilote qui était loin, au départ, d’avoir la physionomie de celui que l’on connaît. Ainsi, si le nom de Morbidelli a été assez vite arrêté, celui de l’équipier a tardé. Johann Stigefelt se souvient que c’est Dani Pedrosa qui tenait alors la corde : « en réalité c’était plus un souhait de Dorna. Nous n’avons jamais parlé directement à Dani, et il n’y a jamais eu d’offre. »
L’ancien officiel Honda se décidant finalement pour une vocation de pilote d’essai pour KTM, il a fallu penser à quelqu’un d’autre. Et c’est Fabio Quartararo qui est sorti du chapeau : « je suis Fabio depuis qu’il est petit » a déclaré Stigefelt à La Gazzetta dello Sport, et je ne doutais pas qu’il était un méga talent. Lorsque nous avons appris à Assen que Pedrosa prendrait sa retraite, nous nous sommes retrouvés à regarder le Moto2 avec Razlan, où Fabio, qui avait remporté la première course à Barcelone, a terminé 2e. « Pourquoi ne pas le prendre ? » Avec la Speed Up, au lieu d’une Kalex plus compétitive, il était impressionnant. »
D’où l’appel à son manager Eric Mahé qui pensait au départ qu’il s’agissait d’une offre pour l’équipe Moto2. « La première réponse a été négative. Mais après un moment, il m’a demandé de quoi je parlais. « Du MotoGP ». Il m’a dit qu’il rappellerait. Il était aussi dans la voiture, avec Fabio : quelques minutes après le oui est venu. »
On connait la suite… Et son arrivée a fait son effet chez Yamaha : « après les nombreux griefs formulés, les pilotes se sont arrêtés, regardant ce qu’il faisait avec une moto moins évoluée. La façon dont Fabio conduit est fantastique, douce, il a un style parfait pour la M1 » termine Stigefelt. En 2020, le Français aura une Yamaha identique à celle de Viñales et de Rossi. Puis, en 2021 comme en 2022, il sera pilote au sein du team usine.