En 2020, il y aura tout de même une saison, malgré une pandémie qui, cependant, et à tout moment, peut gâcher une fête organisée envers et contre tout par le promoteur Dorna. Avec un rythme soutenu, des Grands Prix parfois sur le même tracé qui n’avait jamais été jusque-là visité durant un chaud été, la partie s’annonce indécise. Mais tout le monde sera logé à la même enseigne, tandis que chacun a conscience qu’il va falloir mettre du sien pour, tout simplement, survivre à cette année. Johann Stigefelt, qui porte haut les couleurs Petronas donne son avis sur la question…
Johan Stigefelt est le directeur du team Petronas SRT, ce qui veut dire qu’il a une large vision de cette saison inédite impactant l’ensemble du paddock. Avec 13 courses concentrées en Europe de juillet à décembre, dont cinq épreuves consécutives et trois circuits mobilisés pour des meetings en week-end successif, la physionomie imposera, à n’en pas douter, un abord différent de ce qui était en cours jusque-là.
Mentalement et physiquement, les pilotes devront être prêts tandis que l’équipe n’aura pas droit à l’erreur. Y compris pour ce qui est du respect d’un strict protocole sanitaire. « Je pense que le calendrier est plus ou moins le maximum que nous puissions faire en si peu de temps », déclare Johan Stigefelt sur crash.net. « Commencer à la mi-juillet et faire 13 GP européens avec beaucoup de doublés, parfois triplés, sera très exigeant pour tout le monde ».
De fortes températures attendues dès l’entame à Jerez
« Ce sera certainement difficile, mais nous le ferons, nous sommes tous dans le même bateau et nous ferons de notre mieux » ajoute-t-il. « Je pense qu’il y aura de nouveaux défis, c’est sûr. Dans la première course, les températures élevées de la piste prévues à Jerez seront exigeantes ».
« Le calendrier très chargé et l’enchaînement des courses seront très difficiles, mais je pense que les pilotes y sont préparés. Ils sont tous en forme, ils veulent tous rouler et revenir à ce qu’ils font pour vivre : la course. Nous connaissons le calendrier, donc tout le monde est préparé mentalement, et tous nos pilotes seront en forme et prêts ».
Il ajoute : « nous ne voulons pas avoir de blessures dans aucune des courses car cela pourrait avoir un impact négatif pour deux ou trois épreuves. Il est important de rouler de manière sûre et intelligente, mais aussi de pousser le plus loin possible et de tirer le meilleur parti de ce calendrier ».
« Si nous avons trois courses à l’étranger en plus de cela, ce sera une fin d’année très intense, mais nous voulons soutenir le championnat autant que possible » termine-t-il en précisant sur ses pilotes Fabio Quartararo et Franco Morbidelli en MotoGP, Jake Dixon et Xavi Vierge en Moto2, ainsi que John McPhee et Khairul Idham Pawi en Moto3 : « je discute avec les pilotes plus ou moins chaque semaine. Je peux voir qu’ils se sont entraînés dur et qu’ils se remettent maintenant en piste avec leurs motos d’entraînement, ce qui est formidable. C’est la meilleure chose qu’ils puissent faire pour s’habituer à la vitesse et au pilotage ».
« Je ne suis pas trop inquiet parce que chacun de nos pilotes va s’adapter rapidement et revenir à sa vitesse de croisière. La séance d’essai de mercredi à Jerez est un bon moyen de s’assurer que tout le monde peut revenir à la normale ». Vivement dans trois semaines !