Joan Mir est en tête d’un championnat MotoGP qui vit une saison absolument inédite. Marquée par une pandémie qui est une menace constante pour son bon déroulé, elle se cantonne à l’Europe, a révélé huit vainqueurs en 10 courses, dont deux concrétisaient pour la première fois sur des KTM jamais vues à pareille fête. Le fait que l’officiel Suzuki de 23 ans qui mène les débats soit un des protagonistes qui, en revanche, n’a encore jamais rien gagné parachève le côté inédit de cette campagne d’autant plus débridée que son taulier Marc Marquez est forfait. Joan Mir prend la mesure de cette situation avec déjà une grande maturité. La preuve…

Chaque course apporte sa touche d’originalité dans une saison qui n’en manque pas. Ainsi, lors de la course d’Aragon-1, pour la première fois depuis Rio 1999, il n’y avait pas de champion de la catégorie reine sur la grille. Mais il y avait Joan Mir, qui a pris son destin en main en se portant aux commandes d’une course au titre où quatre pilotes restent réunis en 15 points à quatre échéances du but. Pour Suzuki, c’est aussi une première depuis Kenny Roberts Jr en 2000.

Joan Mir n’a encore rien gagné en MotoGP et il devance un Fabio Quartararo qui est monté sur la plus haute marche du podium à trois reprises. L’Espagnol, en revanche, peut se targeur d’avoir participé à cinq reprises en sept occasions à la cérémonie aux drapeaux.   Une succession, une démarche et des résultats qui ont façonné son approche : « il est vrai que nous faisons preuve d’une sérieuse cohérence. C’est probablement la partie la plus difficile de ce championnat : être toujours sur le podium, même avec quelques problèmes. C’est plus facile quand la moto et tout fonctionnent parfaitement. Mais l’important est d’obtenir de bons résultats même lorsque vous avez des difficultés ». C’est pourquoi je mène en ce moment » analyse le Majorquin avec clairvoyance.

«  Je vais juste courir course après course »

« Je pense que cela a été la clé des courses jusqu’à présent. Et aussi mon approche du Championnat du Monde : je vais course après course, je ne me soucie pas trop du titre. Mais bien sûr, à chaque course, ça devient plus sérieux », a-t-il admis avec un sourire. « Mais je n’y pense probablement pas autant que les autres pilotes. Je veux le titre autant qu’eux, mais je vise davantage la victoire ». Une consécration qui lui manque. « Je ne changerai pas mon approche des courses, je continuerai et j’essaierai de gagner. Et puis je commencerai à penser au championnat quand j’aurai assez de points ».

Le champion du monde Moto3 de 2017 ajoute : « je pense que nous sommes les plus cohérents en ce moment. C’est pourquoi j’ai le sentiment que nous pouvons réussir à défendre ce leadership. Mais je ne vais pas à la prochaine course en pensant juste à me défendre pour le titre mondial. Ce serait une grosse erreur. Je vais juste courir course après course, essayer de gagner des courses et obtenir des podiums. Dans les deux dernières courses, je verrai où nous en sommes et commencerai à faire un plan » termine Joan Mir.

 

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