Le principe est acquis dans le paddock que les deux constructeurs japonais engagés en MotoGP, que sont Honda et Yamaha, arriveront à se redresser pour retrouver le haut du panier. Reste à savoir quand cela se fera. Une question de temps qui ulcère forcément les pilotes dont la carrière ne se déroule pas du tout sur le même rythme que la vie d’un constructeur. Joan Mir le rappelle, lui qui verra son contrat officiel Honda s’achever à la fin de cette année. Une préoccupation qui est aussi celle de Fabio Quartararo chez Yamaha.
En effet, lorsqu’on lit un Cal Crutchlow qui promet les lendemains qui chantent sur la M1 dans seulement cinq ans, il y a de quoi déprimer pour un pilote qui ne peut se permettre une telle parenthèse dans sa carrière. Et pourtant, le piège s’est refermé. Ducati ne s’est pas mis à dominer le MotoGP, entre autres, du jour au lendemain et Marc Marquez, en désertant Honda un an avant le terme de son mirifique contrat a commenté : « Honda reviendra au sommet, avec moi ou sans moi. Mais ils ont besoin de temps ».
A 30 ans, Marc Marquez n’en a plus pour embellir encore son palmarès. Mais Joan Mir rappelle qu’à 26 ans, il est tout aussi pressé de rejouer les premiers rôles : « honnêtement, j’ai un peu plus de temps que Marc, mais je n’en ai pas beaucoup plus… Alors on verra bien » dit-il sur crash.net.
Malgré une première année difficile et marquée par des blessures, Joan Mir a pu constater des signes de promesse lors des essais de Valence, où il a testé le dernier prototype de 2024. Il se dit très heureux et affirme ressentir une réelle différence depuis son arrivée chez Honda. Il attribue cette amélioration au poids, à l’adhérence et à la sensation à l’avant de la moto, après une saison marquée par 24 chutes.
Joan Mir Honda : « il faut quelques années pour comprendre si ces changements fonctionnent ou non »
« Oui. C’est sûr que quelque chose change chez Honda » commente le Champion du Monde 2020 de MotoGP avec Suzuki. « Mais normalement, lorsqu’ils opèrent des changements aussi importants dans une entreprise, il faut quelques années pour comprendre si ces changements fonctionnent ou non. C’est comme un pari ».
« Nous avons besoin d’un changement. J’ai pu constater que le changement est en train de se produire » ajoute-t-il tout en rendant compte que les bénéfices de cette évolution risquent d’arriver trop tard pour lui. Cependant … « Honnêtement, je suis très heureux. C’est la première fois que je peux ressentir une différence depuis mon arrivée chez Honda. Ce quelque chose fonctionne vraiment mieux ».
Comme la plupart des pilotes de la catégorie reine, le contrat HRC actuel de Mir expire fin 2024.L’Espagnol, qui a rejoint Repsol Honda après la sortie surprise de Suzuki, n’a marqué que 26 points au cours d’une première année misérable et interrompue par des blessures. Sur le marché des transferts, Joan Mir n’est donc pas celui à qui les employeurs pensent en premier pour renforcer leur projet MotoGP … Les troupes Repsol Honda qui ont perdu Red Bull se présenteront le 13 février prochain à Madrid.