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Joan Mir

Depuis que Joan Mir a conquis son titre mondial en MotoGP en 2020, qui était son deuxième de carrière après celui de Moto3, plus rien ne va. A croire que ce millésime – qui était celui qui marquait un passage étroit et délicat entre un monde d’avant et celui d’après, sous l’escorte d’une pandémie dont on ne parme étonnamment plus – était maudit pour les pilotes MotoGP. On rappellera en effet que Marc Marquez s’y est gravement blessé, ouvrant une période de calamité qui va jusqu’à toucher encore aujourd’hui Honda dans ses fondamentaux, et que le vice-champion de celui qui était alors sur une Suzuki n’était autre qu’un Franco Morbidelli que l’on n’a plus jamais ensuite revu à pareille fête. Reste que Joan Mir espère plus que tout que cette nouvelle saison faite de désillusion et de frustration soit la dernière…

Joan Mir a dû en urgence réorienter sa carrière l’an passé lorsqu’un lointain conseil d‘administration a fait tomber le couperet sur un projet Suzuki en MotoGP qui faisait l’honneur de la marque. Mais pas le bonheur des comptables qui ont euthanasié sans préavis et avec des arguments spécieux la belle aventure GSX-RR. Il a ainsi négocié sa place chez Honda Repsol, une destination autrefois de prestige qui relève à présent du chef d’œuvre en péril.

Joan Mir

Joan Mir : « je suis dans une phase où je dois tout retrouver »

Jorge Lorenzo et Pol Espargaró avant lui s’y étaient cassé les dents et Joan Mir, depuis, s’y brise les reins. Lors du dernier Grand Prix de Saint Marin à Misano, il a subi sa quinzième chute de la saison. Il n’a que cinq points au Championnat du Monde depuis la onzième place lors de l’ouverture de la saison à Portimao… Le genre de spirale qui vous aspire vers les abysses. Et pour le Majorquin, c’est bien le cas : « après toutes les chutes et à quel point l’année a été difficile jusqu’à présent, je suis dans une phase où je dois tout retrouver. Je dois à nouveau me sentir bien avec la moto, même si les résultats ne sont pas bons ».

Le pire est qu’il ne voit pas la lumière au bout du tunnel. Car le test de Misano avec la RC213V évoluée et portant les bases de l’opus MotoGP 2024 n’a fait que l’allonger et l’assombrir un peu plus … « Nous avons progressé dans quelques domaines, même si ce n’est pas un grand pas » a-t-il commenté sobrement sur cette expérience. Avant de lâcher : « ce serait très difficile pour moi de vivre une autre année comme celle-ci. Je ne sais pas si je pourrai le faire ».

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