Joan Mir, blessé à une cheville après une lourde chute passée quasiment inaperçue au dernier Grand Prix d’Autriche, ne sera pas du prochain rendez-vous de Misano, début septembre. Mais on devrait tout de même parler de lui dans un communiqué. Non pas celui de Suzuki annonçant le nom de son remplaçant qui pourrait être Danilo Petrucci ou Axel Bassani… Mais un autre estampillé Honda avec Repsol à côté. Du moins, c’est ce qu’espère fortement son manager…
Il s’appelle Paco Sanchez et il est le manager de Joan Mir comme de Remy Gardner. Et pour l’instant, aucun de ses pilotes n’a un contrat pour la saison 2023 de MotoGP. Ce n’est donc pas une année facile pour celui qui a été qui plus est poétiquement identifié par Pit Beirer, directeur sportif chez KTM, comme un fléau au moins identique à la COVID dans le paddock. Quoi qu’il arrive, l’exercice ne restera pas dans sa mémoire comme un bon moment, et d’autant moins que le sort de l’Australien semble joué en MotoGP, quelques mois après y avoir accédé en tant que Champion du Monde de Moto2…
Mais quid de son autre Champion du Monde, de MotoGP cette fois, millésime 2020 ? Il y a aussi eu de gros doutes dès l’annonce d’une usine Suzuki mettant un terme à son programme GSX-RR. Un vrai choc pour son pilote : « l’abandon de Suzuki a été très difficile à digérer » dit-il sur Corsedimoto. Et cela s’est ressenti sur la piste : six abandons en neuf courses sont à déplorer pour le Majorquin qui n’avait jamais vécu une telle série : « c’est la pire saison de sa carrière sportive » dit Sanchez de son pilote sans guidon et n’étant plus en position équitable pour négocier avec qui que ce soit, car assuré de se retrouver sans rien à la fin de l’année… « Les négociations pour son avenir ont été dures et longues » assure le manager.
« Avant Misano nous pourrons annoncer quelque chose sur Joan Mir«
Mais on remarquera qu’il en parle comme d’une période révolue. Joan Mir aurait donc à présent un avenir : « nous avons fait beaucoup de progrès avec HRC et nous pourrons certainement confirmer cette nouvelle dans les prochains jours » se réjouit-il, en précisant que, tout de même, on est passé près de cette incroyable issue d’abord avancée comme une blague, qui était celle de rester à la maison… « Heureusement que son destin professionnel ne dépend pas des résultats récoltés en 2022, sinon on serait vraiment dans la mouise. Joan a une carrière réussie, étant un pilote très régulier. Cette année, ce sont vraiment des circonstances exceptionnelles ».
Paco Sanchez met cette chute au Red Bull Ring et la blessure qui s’en est suivie parmi ces exceptions : « dans ces circonstances, avec un championnat aussi équilibré et avec un champion comme Joan qui ne se contente pas de finir huitième ou dixième, il dépasse les limites de la moto » dit-il avant de donner enfin une échéance pour clore un dossier qui a pris du retard à cause de la question du salaire et un sujet Pedro Acosta avec lequel on a discuté chez Honda… « Pour le moment il n’y a rien de clos, nous en sommes aux derniers détails du contrat et ce sont de petites choses. Avant Misano – a assuré le manager de Joan Mir – nous pourrons annoncer quelque chose ». Chez Ducati aussi, on devrait dévoiler quelque chose…