C’est une perspective qui devient de plus en plus clair et que Joan Mir aborde déjà avec avidité. Car le Champion du Monde 2020 MotoGP ne souffrira pas de la peur du vide engendrée pourtant par le retrait précipité de sa marque Suzuki des Grands Prix. Une Honda Repsol l’attend et, à ce titre, il sera le voisin d’un Marc Marquez qui a brûlé les ailes de tous ses équipiers jusque-là. Une constance dans l’échec à lui tenir tête qui ne fait pas peur au Majorquin…
Il faut bien le constater, depuis 2013, il n’est pas un équipier de Marc Marquez qui s’est sorti indemne de la confrontation dans un box Repsol Honda qui semble être devenu son antre. Dani Pedrosa et Jorge Lorenzo sont partis à la retraite tandis que Pol Espargaró est dirigé vers la sortie après deux saisons. De quoi dissuader. Ou encourager. C’est le cas de Joan Mir, Champion du Monde 2020 de MotoGP, qui est d’autant plus motivé pour relever le gant qu’à la fin de cette saison son employeur aura passé la main.
Joan Mir : « bien sûr que j’oserais«
Le pilote majorquin, sait que rejoindre Honda signifiera retrouver Marc Marquez comme coéquipier et devoir faire face à une confrontation difficile. Un quintuple champion du monde comme Jorge Lorenzo ne s’en est jamais remis. Par ailleurs, la RC213V est une moto très différente de la Suzuki GSX-RR et une période d’adaptation sera nécessaire. Mais Joan Mir dans une interview accordée à Mundo Deportivo a précisé qu’il était prêt à faire face : « bien sûr que j’oserais. Je suis sûr qu’il est probablement le meilleur de l’histoire, mais être son partenaire ne m’intimiderait pas. J’en suis sûr ».
Le double champion du monde, puisqu’il a aussi été titré en Moto3, ne craindrait pas de partager le box avec l’ainé des Marquez. Il est persuadé qu’il a les qualités pour ne pas se laisser dominer par son prestigieux compatriote. En attendant que son avenir soit défini, Joan Mir se concentre sur ce championnat MotoGP et veut renouer avec la victoire en course, ce qui n’est plus arrivé depuis 2020 à Valence : « je le veux tellement. Le jour où je ne pourrai pas gagner, je me lasserai de ce monde. Ne pas gagner peut conduire à la frustration. Je me bats pour le faire, et j’ai fait de belles courses » termine-t-il.