Joan Mir est en pleine incertitude quant à son avenir. Actuellement dans sa deuxième année avec Honda, le pilote des Baléares n’est pas prêt à endurer en 2025 les mêmes épreuves qu’il a traversées ces deux dernières saisons. Cette fatigue mentale pourrait bien avoir raison de sa patience, lui qui avait rejoint l’équipe Repsol Honda peu après avoir été sacré champion de MotoGP avec Suzuki.
Classé à la 18ème place avec seulement 13 points, Joan Mir, 26 ans, sait que d’autres pilotes sont prioritaires sur le marché des transferts. Marc Marquez et Jorge Martin ont récemment scellé leurs avenirs respectifs avec des contrats pour 2025, le premier chez Ducati et le second chez Aprilia. Ces mouvements ont débloqué un marché des transferts qui stagnait depuis des semaines.
Avec encore deux semaines avant le Grand Prix des Pays-Bas, Mir espère arriver à Assen « avec les idées plus claires sur ce que je veux faire, » convaincu qu’il aura alors « toutes les options sur la table pour décider. » Pour l’instant, ce n’est pas le cas : « je ne sais pas où je veux aller, » a-t-il confié au Mugello.
Mir veut « attendre d’avoir toutes les offres sur la table » avant de faire son choix, mais les possibilités se réduisent à mesure que les équipes d’usine finalisent leurs décisions. S’il quitte Honda, Mir aspire à un poste de pilote d’usine, mais cela semble compliqué après deux saisons difficiles : « les gens tiennent compte de la moto que vous utilisez, bien sûr, mais la réalité est que… personne ne sort de Honda mieux qu’il n’y est entré, » a-t-il souligné.
Joan Mir : « la valeur de Marc Marquez est plus grande que la mienne et il n’a eu que Gresini »
Il rappelle sur motorsport-total qu’il y a deux ans, avant de signer avec HRC, il avait « reçu de nombreuses offres » d’autres constructeurs, « et maintenant ce n’est plus le cas. » Mir doit donc attendre que d’autres pilotes, actuellement prioritaires, signent leurs contrats.
Malgré tout, Joan Mir possède un atout rare : un titre MotoGP, que seuls Pecco Bagnaia, Marc Marquez et Fabio Quartararo partagent. Pourtant, ce titre ne semble pas suffire pour garantir une place compétitive. Il cite l’exemple de Marc Marquez, qui, en 2023, a dû se dégager une opportunité chez Gresini pour quitter Honda : « Marc avait aussi beaucoup de valeur et il est allé à Gresini, pas à l’équipe d’usine. Et sa valeur est plus grande que la mienne. »
Joan Mir exclut pour l’instant l’idée de la retraite, mais souhaite d’abord évaluer attentivement les projets sportifs pour 2025 : « je ne pense pas rentrer chez moi. Peut-être plus tard. Quand je recevrai les offres, j’y réfléchirai. Si je sors de cette situation difficile chez Honda, ma mentalité changera complètement. » Mais encore faudra-t-il en sortir.