Les choses vont vite en MotoGP, et pas seulement sur la piste. En coulisse, et alors que le marché des transferts bat son plein pour fixer le plateau jusqu’en 2021, il ne s’agit pas de louper le coche. Les pilotes cherchent les meilleures options, et les constructeurs spéculent sur la nouvelle génération. Ducati a pensé à Bagnaia par exemple, mais il en est un autre qui commence à faire cogiter toutes les têtes : Joan Mir. A 20 ans, sa côte monte et, en France, elle a carrément explosé avec ce premier podium en Moto2, après seulement cinq courses comme expérience de la catégorie.
Joan Mir est aussi le Champion du Monde de Moto3 en titre. Une couronne acquise avec une Honda. Du coup, le HRC lui aurait déjà mis la main dessus et il serait d’ores et déjà le successeur désigné de Dani Pedrosa. Dès l’an prochain ! Affaire conclue ? Pas vraiment, car Suzuki est aussi sur le coup. Davide Brivio s’en est carrément ouvert en avouant qu’il réfléchissait sur le choix d’un jeune ou d’un pilote expérimenté comme équipier d’un Rins qui sera dans son box pendant encore deux ans.
La carte Suzuki est à prendre en considération, même face au puissant HRC. Car le manager de Mir est un certain Paco Sanchez qui s’occupe aussi du dossier de… Maverick Viñales. Et on sait par où est passé ce dernier avant d’aller chez Yamaha…
Sur son avenir, Mir ne pipe mot et renvoie directement sur son manager. Ce dernier répond : « tout ce que je peux dire c’est que Honda, Suzuki et Ducati s’intéressent à lui. Il veut une bonne moto, dans une bonne équipe. Des noms sont encore sans contrat comme Pedrosa, Iannone ou Lorenzo. Et il ne reste plus beaucoup de places. Il est en tête de la liste de ces trois constructeurs. Nous espérons arriver à un accord rapidement. Mais ses chances d’être en MotoGP l’an prochain sont de 90% ».
Ce qui fait une belle probabilité… On notera le nom de Ducati, alors qu’à Borgo Panigale, on semble pourtant avoir fait le plein d’espoirs. On remarquera aussi que Yamaha n’est pas sur le coup… Actuellement, Mir a un contrat de plusieurs années avec le team Marc VDS et seul un contrat officiel avec un constructeur peut y mettre un terme.
Malgré les apparences, le moment est bon pour tenter l’aventure MotoGP, sinon, il faudra attendre 2021 pour retrouver des places chez un constructeur. Or, entre temps, le Moto2 sera passé au moteur Triumph, et c’est un saut dans l’inconnue. « Joan Mir n’a pas 16 ans, il en a 20 et il s’entraîne avec des 1 000cc. Je pense qu’il est donc prêt » assure son manager. Qui ne dira d’ailleurs jamais le contraire.