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L’entame de saison de Dani Pedrosa en MotoGP est un concentré de désespérance et de perspectives. Au sein d’un team HRC tout à fait à l’écart des agitations du marché des transferts, il se fait outrageusement dominer par son équipier Marc Márquez. Mais après trois Grands Prix, il n’a pas sombré pour autant. A Austin, il aurait même trouvé la solution à ses problèmes. Une tendance qu’il pourrait confirmer dès ce week-end, à Jerez.

Depuis que les nouveaux Michelin ont été montés sur sa RC213V, Dani Pedrosa n’arrive pas à mettre la gomme. Son gabarit de jockey serait en cause, et notamment une légèreté qui ne permettrait pas au pneu arrière de chauffer correctement. De quoi faire du boudin, mais le pilote n’a pas déjanté pour autant. Son expérience lui a appris que la roue pouvait vite tourner dans cette compétition et, à Austin, elle a même évolué des séances d’essais à la course.

Même si l’épilogue de cette dernière s’est caractérisé par une chute spectaculaire avec un Dovizioso percuté comme victime collatérale, Dani Pedrosa a trouvé au Texas de meilleurs motifs de satisfaction qu’à Termas de Rio Hondo, où il est pourtant monté sur son premier podium de l’année. Il explique ce paradoxe : « je pense qu’à Austin, j’avais le potentiel pour finir second. Il faut partir de ce constat pour aborder le rendez-vous de Jerez et ce dès la première séance d’essais libres ».

Et il faut dire que ce tracé du Grand Prix d’Espagne serait le terrain idéal pour totalement relancer Pedrosa. Jamais ce circuit de Jerez ne l’a trahi en dix ans, période où il n’a manqué aucun podium. Une régularité consommée de 2005 à 2014 tandis que l’an passé, il était absent à cause de ses avant-bras opérés pour sauver sa carrière. « Je suis impatient d’y être, c’est un de mes tracés favoris. On donnera le maximum devant nos fans et on essaiera de débuter le meeting sur le bon rythme prometteur que nous avons trouvé au Texas » promet celui qui est contre les ailerons mais qui se sent pousser des ailes.

Dani Pedrosa pointe cinquième au championnat après trois courses ponctuées par un podium, un abandon et une cinquième place. Son équipier Marc Márquez, de son côté, est sur un tout autre rythme, en tant que leader du général avec deux concrétisations. L’an dernier, le désormais prochain pilote officiel Ducati Jorge Lorenzo n’avait laissé que des miettes à ses adversaires en écrasant le Grand Prix d’Espagne de son marteau.

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