Depuis qu’il est passé chez KTM, Jack Miller ne cesse d’encenser la firme autrichienne, alors forcément ce n’est pas son weekend en Andalousie pour le Grand Prix d’Espagne qui va rendre l’Australien moins satisfait de sa décision.
Après être monté deux fois sur le podium à Jerez, « Thriller Miller » a partagé sa satisfaction d’avoir su prendre des risques gagnants, se laissant même aller à une sorte de petite leçon à l’égard de ses collègues qui se plaignent tout le temps…
« Je m’amuse comme un fou. J’adore ce sport, je l’aime énormément. Beaucoup de gars dans ce championnat s’assoient et se plaignent de la moto qu’ils pilotent, du fait que les autres motos sont meilleures, etc. Si vous le voulez vraiment, partez et faites-le. Ce n’est pas difficile. Je n’allais pas rester là où j’étais, je ne m’y sentais pas à l’aise et je voulais un nouveau défi. C’est ce qu’on appelle prendre un risque pour soi-même, les gens dans les affaires le font tout le temps. Oui, cela peut vous retomber dessus, mais j’ai suffisamment confiance en moi, en mes capacités et en les personnes qui travaillent avec moi. Nous avons pris un risque et cela fait du bien quand ça marche. Je ne remercierai jamais assez KTM de m’avoir donné cette opportunité, et je remercie tous ceux qui ont douté de nous. J’adore ça. Être de retour sur le podium, pas seulement moi, mais les deux motos sur le podium après que tant de pilotes l’année dernière se soient plaints de la mauvaise qualité de cette moto… Ah. Où est-elle maintenant ? »
Mais après ce chapitre à la gloire de ceux qui savent prendre des risques, comprenez KTM et lui-même, Jack Miller a également répondu à quelques questions lors de la conférence de presse post-course, en particulier sur le sujet qui défraie actuellement la chronique, à savoir les pénalités infligées par les commissaires FIM MotoGP sous la houlette de Freddie Spencer.
Le pilote KTM reconnaît sans hésitation que le deuxième Long Lap infligé à Fabio Quartararo était 100 % justifié.
« C’est la règle. Ce sont des règles et il est clair qu’il n’a pas respecté les règles. Il n’a pas respecté les règles, donc je suis d’accord à 100%, la limite est là. C’est la plus claire de toutes les règles. »
Par contre, il semblerait qu’au sujet de l’incident qui a entraîné le premier Long Lap, le numéro 43 aurait peut-être souhaité plus de sévérité et souhaiterait en parler à la Commission de sécurité qui réunira au Mans tous les pilotes et les commissaires FIM MotoGP.
« Quoi qu’il en soit quand vous heurtez quelqu’un, le pauvre Miguel est à l’hôpital ou quelque chose comme ça, et que vous êtes autorisé à reprendre la course, pour moi cela est borderline, et il ne l’est pas. Je leur en parlerai également. »
L’Australien s’est également moqué de ceux qui imputent à Michelin l’arrêt des courses aux drapeaux rouges causés par les deux pilotes Yamaha.
« C’est comme se plaindre sur l’autoroute que Michelin vous a fait planter votre voiture quand vous avez bu trop de champagne. Les deux, Fabio et Morbidelli, ont été un peu optimistes. D’accord, nous savons qu’il faut être devant pour se battre pour ces victoires, mais ce n’est pas la faute de Michelin si vous vous qualifiez dixième ou onzième. C’est ridicule ! Je pense que Michelin a apporté un pneu fantastique. »
Avec son franc-parler et son bon sens, Jack Miller est le digne héritier de Cal Crutchlow et, que son idée d’éventuellement interdire le départ à un pilote ayant causé des dégâts corporels soit applicable ou pas, une chose semble certaine : La Commission de sécurité au Mans devrait être animée !
Résultats du Grand Prix d’Espagne MotoGP à Jerez :
Crédit classement : MotoGP.com